En Moselle, des sangliers abattus dans un cimetière
Tuer des animaux dans un cimetière, il fallait y penser. Il y a quelques mois, One Voice alertait l’opinion sur les méthodes de la préfecture de la Moselle, qui n’hésite manifestement pas à troubler le sommeil des morts pour « nettoyer » un cimetière des animaux qui n’y sont pas les bienvenus. Des méthodes que rien ne justifie, alors que des alternatives existent…
En décembre 2022, le préfet de la Moselle autorisait le « prélèvement » de chevreuils dans l’enceinte du cimetière américain de Saint-Avold. One Voice avait alors publié un article, et la préfecture s’était engagée à ce que les animaux soient piégés, et non tués. Entre-temps, les chasseurs s’étaient déchaînés avec la finesse qu’on leur connaît : « Jamais on ne tuerait d’animaux dans un cimetière ! », « ces gens-là n’y connaissent rien »…
Il est désormais clair que l’association avait raison de s’alarmer. Le 17 août 2023, la préfecture a publié un arrêté autorisant les « tirs administratifs » de sangliers dans l’enceinte du cimetière. Nous attendons avec impatience les réactions de nos opposants. Peut-être nous expliqueront ils que « tirs administratifs » ne signifie absolument pas « mise à mort », mais qu’il s’agit simplement d’un lancer de formulaires CERFA...
Quoi qu’il en soit, nous interpellons à nouveau la préfecture : pourquoi tuer ces animaux alors que des alternatives existent ? Pourquoi ne pas consolider les clôtures ? Comprenons-les : il est primordial que l’herbe du cimetière reste bien verte, et il est sans doute plus facile de nettoyer des taches de sang que de remettre en place les quelques mottes de terre retournées par les sangliers.
Aucune explication rationnelle, et une nouvelle preuve, s’il en fallait une, que les services de l’État ont définitivement adopté la logique des chasseurs. Peu importe la situation, une seule réaction : tuer des animaux.
Maxime Lambret/One Voice
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