Rencontre
Retour de sortie du « pays couvert » du Bitcherland. Pas de panneau routier pour limiter la vitesse. La largeur de la départementale incite à circuler à une allure modérée, à serrer sa droite lors des croisements. Une longue ligne droite, à l’autre extrémité se profile une voiture…
L’espace se réduit, quand tout-à-coup, sans prévenir, un chevreuil apparaît dans les hautes herbes de l’accotement, à notre gauche. Un arrêt bref, puis il s’élance par-dessus la chaussée et d’un grand bond atteint le sous-bois.
Ralentissons ! et tenons-nous sur nos gardes... Le véhicule en face fait de même. Un chevreuil est rarement tout seul. Voilà qu’apparaissent à présent deux faons, qui s’avancent légèrement vacillants dans ce milieu peu familier. Stoppons !
Ils sont là sur la route, en train de scruter les alentours, de tâter le pavé, de se renifler le bout du museau. Petit manège insolite pendant lequel nous avons tout loisir d’observer leur robe tachetée, leur allure frêle, leur comportement de petits curieux. Ils ont repéré la voiture et s’avancent de quelques pas dans notre direction.
Le spectacle va-t-il se prolonger ? Soudain, la silhouette de la chevrette réapparaît, elle passe devant les faons qui pris d’un élan réflexe s’élancent à sa poursuite et tout ce petit monde disparaît à l’endroit d’où il était venu. A notre tour, nous reprenons la route et échangeons au passage un signe de la main avec la conductrice d’en face.
Nous venons de vivre un instant de grâce.
Etienne Feuchter
Si vous avez apprécié cette publication,
partagez-là avec vos amis et connaissances !
Si vous souhaitez être informé dès la parution d’un nouvel article,
Abonnez-vous !
C’est simple et, naturellement, gratuit !