Criminalité environnementale : de quoi parle-t-on ?

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Trafics illégaux de bois et d’espèces sauvages, exploitations forestières et minières illicites ou déversement de déchets et substances toxiques ; les Nations Unies définissent plusieurs types de crimes contre l’environnement contre lesquels les Etats s’efforcent de lutter. ID fait le point sur la criminalité environnementale…

La déforestation illégale au Brésil… Photo : Tarso Sarraf/AFP

L’Europe se dote d’un nouvel outil de lutte contre la criminalité environnementale. En collaboration avec l’OCLAESP, Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique, l’Union a lancé début février le projet "UNITE ". Incluant 21 pays européens, ce nouveau réseau doit permettre d'enquêter à l’échelle internationale sur les trafics de déchets, de bois et d’espèces protégées ; des crimes environnementaux selon les Nations Unies. Mais au fait, qu’est-ce que la criminalité environnementale ? Décryptage.

Une activité lucrative pour les réseaux criminels

Si la définition de criminalité environnementale n’est pas communément admise par l’ensemble des pays, l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement considère ce type de crimes comme « des activités illégales portant atteinte à l’environnement et dont certains groupes ou individus tirent profit. » Liée à d’autres types de crimes comme le terrorisme, la fraude fiscale ou le blanchiment d’argent, puisque la criminalité environnementale emprunte les mêmes canaux, elle s’avère extrêmement lucrative. Un rapport de 2016 d’Interpol et du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) estime ainsi que ce type de délits rapporterait des bénéfices allant de 91 à 259 milliards de dollars sur une année.

Dans les faits, l'Office Français de la Biodiversité a saisi en 2021 pas moins de cent quatre-vingt spécimens d'espèces protégées ou dont la vente est réglementée. Un commerce illégal de la faune et de la flore qui est estimé à quatorze milliards de dollars selon l'OFB.

Une coordination internationale

Le flou juridique autour de la notion de criminalité environnementale entraîne des difficultés pour les organisations internationales à agir, comme l’affirme le site France Diplomatie qui pointe du doigt la nécessité d’une coopération internationale. Plusieurs institutions et organismes collaborent donc en ce sens. L’unité de sécurité environnementale d’Interpol pilote ainsi des opérations de démantèlement de réseaux avec les états membres, et des organisations telles que l’ICCWC, un consortium de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages.

A l’échelle européenne, si la législation contre les délits environnementaux dépend de chaque pays, une directive de 2008, définit ces crimes et impose aux Etats membres leur pénalisation. L’Union Européenne s’est, depuis, dotée d’instruments de lutte tels que le programme Ambitus, pour coordonner, avec l'OCLAESP, les enquêtes à l'échelle internationale ou le réseau UNITE, récemment lancé…

L’Info Durable (18.02.2022)

 

 

 

 

 

 

Si vous avez apprécié cette publication,

partagez-là avec vos amis et connaissances !

Si vous souhaitez être informé dès la parution d’un nouvel article,

Abonnez-vous !

C’est simple et, naturellement, gratuit !

 

 

 

 

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
D
Encore un effort les destructeurs : la branche sur laquelle vous êtes … et nous sommes assis ne tient plus qu’à une fibre . Bravo !
Répondre
Z
Quelle tristesse de lire ça ! Arrivera-t-on un jour à un peu plus d'éthique? Je n'y crois plus.
Répondre
B
Un désastre...
Répondre