Corrida : à Nîmes, toujours pas de justice pour les taureaux !

Publié le par Jean-Louis Schmitt

La plainte de la SPA visant à faire interdire la corrida à Nîmes n’a pas débouché sur une interdiction, la Société Protectrice des Animaux ayant été déboutée par le tribunal correctionnel, et les organisateurs ainsi que la mairie de Nîmes relaxés

La Société Protectrice des Animaux poursuit sa lutte contre la Corrida, pratique qui reste autorisée en France malgré une fronde de plus en plus grande à son encontre et des interdictions qui se multiplient depuis des décennies partout dans le monde, y compris en Espagne. Mais une fois de plus, la justice française a donné raison aux pratiquants et organisateurs de Corrida, dans une plainte qui les opposait à la SPA.

La plainte pour « cruauté envers les animaux » n’aboutit pas

Ce n’est pas la première fois que la SPA tente, et échoue, à faire interdire la Corrida sur le territoire français. Une plainte pour « cruauté envers les animaux », passible, selon l’article 521-1 du Code pénal, de deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende, s’était déjà conclue par la relaxe des prévenus à Bayonne fin 2020. Ce n’est donc pas étonnant que la décision de justice rendue en juillet 2021 soit similaire.

La SPA avait en effet attaqué en justice la toréra Léa Vicens, Simon casa, organisateur de corridas et la ville de Nîmes, où les corridas les plus connues de France sont organisées chaque année. Là encore, la plainte était pour « cruauté envers les animaux », critique principale faite par les opposants à la pratique et les défenseurs des animaux à la tauromachie.

Chaque année, plus de 250 000 taureaux sont publiquement mis à mort dans le monde après avoir enduré souvent plusieurs heures de mutilations et de souffrances au nom des traditions ou de l’histoire. Photo : Fotoeditores

 

Pas d’interdiction, mais pas de dommages et intérêts pour la SPA

Le 26 juillet 2021, le tribunal correctionnel de Nîmes a finalement rendu son verdict : relaxe des prévenus. « Le tribunal a prononcé une relaxe générale, comme on s’y attendait, et a condamné la SPA à payer 3.000 euros au titre des frais de procédure », a déclaré l’avocat de Simon Casa, Me Jean-Pierre Bigonnet, dans les colonnes du Figaro. Les dommages et intérêts réclamés à la SPA par la défense n’ont toutefois pas été retenus.

Pour justifier sa décision, le tribunal correctionnel a mis en avant « l’attachement de la population locale à la culture taurine et à la pratique de la corrida », argument suffisant, selon les juges, pour invoquer l’exception prévue dans la loi, à savoir « la tradition locale ininterrompue au sens de l’article 521-1 7e alinéa ».

Pourtant, la majorité des Français est ouvertement contre la corrida : plus de 75 % sont pour l’interdiction de la corrida, et 79 % estiment que les corridas ne peuvent plus être considérés comme un spectacle au XXIe siècle !

Paolo Garoscio/Consogloble (27.07.2021)

 

 

 

 

 

 

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Publié dans Animaux

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B
Que de souffrances !!<br /> Quelle cruauté !!!!!!!!!
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Z
Ce sont des pervers qui dissimulent leur goût pour cette barbarie avec des arguments bidon! Que les juges aient choisi de les suivre est une HONTE!
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L
c'est de la torture organisée pour le plaisir sanglant de quelques uns ; je signe à chaque pétition que je vois passer ; on a aboli la roue et la guillotine mais le goût de la barbarie ne quitte pas certains
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M
L'argument des juges est pitoyable et mensonger. Les habitants sont tellement attachés à la corrida qu'elle ne survit que grâce aux subventions, octroyées par des élus en quête de quelques voix, faute de public suffisant ...
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J
Bien qu'affaibli, le "monstre" bouge encore mais, surtout grâce aux aides financières des contribuables ! Le combat continue : non pas celui contre l'innocent taureau que l'on se plaît à faire souffrir sous les hourras d'un public imbécile, mais celui contre cette infâme barbarie qu'est la corrida !
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