Un curieux clown de mer

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Oiseau marin aisément reconnaissable tant par sa silhouette, sa démarche en position verticale, les couleurs vives et la forme carénée de son bec, l’étonnant Macareux moine, également appelé « perroquet de mer », est devenu le symbole vivant de la LPO

Macareux moine (Fratercula arctica). Photo : © Thierry Mack (Cliquez pour agrandir)

Macareux moine (Fratercula arctica). Photo : © Thierry Mack (Cliquez pour agrandir)

C’est un oiseau pélagique qui passe le plus clair de son temps en haute mer. Seule la reproduction le contraint à se rendre sur la terre ferme. Il niche sur les pentes herbeuses et les falaises où il creuse des terriers dont la profondeur peut atteindre plus d’un mètre !

Le macareux moine se nourrit essentiellement de petits poissons tels que les lançons, mais il mange également des mollusques et des crustacés. Proies qu’il recherche sous l'eau en nageant…

Cet oiseau de mer est un survivant : les chasses, les marées noires et les dégazages sauvages ont considérablement décimé ses populations. En 1950, la Bretagne comptait plus de 10 000 couples, qui nichaient sur une quinzaine d’îles et îlots, de Houat jusqu’aux Sept Iles. Cette dernière colonie ne compte plus actuellement qu’environ 200 couples, protégés par les ornithologues de la LPO, la ligue de protection des oiseaux, dont le macareux moine est le symbole.

Le macareux moine est plutôt silencieux en dehors de la colonie. Sur les aires de reproduction, on peut entendre un grondement sourd « kaa-arr-arr » souvent répété.

Comme dit plus haut, les macareux sont des oiseaux de haute mer. Après environ 7 mois de vie au large, ils arrivent à terre au mois de mars, retrouvent leurs partenaires et se réapproprient leur terriers. C’est l’époque des parades nuptiales. La reproduction a souvent lieu en mer, loin de la colonie.

Les Macareux moines ne sont pas doués pour le vol. Après un envol laborieux, ils doivent conserver la cadence extrêmement rapide de 300 à 400 battements par minute pour se maintenir dans les airs. Ils éprouvent également beaucoup de difficulté à l’atterrissage et s’écrasent souvent ou multiplient les culbutes au sol, percutant parfois d’autres macareux à la façon d’une boule dans un jeu de quilles. Au sol, ils se tiennent le corps bien droit et se déplacent ou sautillent avec précaution afin d’éviter les accidents de terrain. Curieux de nature, les macareux se précipitent souvent en grand nombre pour observer une séance de becquetage ou un combat, créant ainsi de véritables attroupements…

Photos : © Thierry Mack (Cliquez pour agrandir)
Photos : © Thierry Mack (Cliquez pour agrandir)Photos : © Thierry Mack (Cliquez pour agrandir)

Photos : © Thierry Mack (Cliquez pour agrandir)

 

 

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Publié dans Oiseaux, Biodiversité, Portrait

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S
Falaises de Dyrholaey en Islande !
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N
Ces photos ont été prises en islande, un pays splendide. La disparition de la faune devient une réelle catastrophe. Tous les gouvernements n'en ont que faire. Le pouvoir régit le monde. Macron est un chef d'état sanguinaire qui ne jure que par la chasse. Cet être abject ne fera jamais rien pour l'environnement. Ce pervers narcissique ne pense qu'au pouvoir tout comme tous les chefs d'état de ce monde. Des milliers de personnes meurent des pesticides, les animaux sont sacrifiés. La planète se meure. L'avenir est bien noir.
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J
Voila qui rejoint la publication de ce lundi sur l'écart entre les paroles et les actes... Merci Nadia et Thierry.
Z
Il est magnifique et a effectivement un petit air clownesque . Les photos sont superbes! Puisse-t-il ne pas disparaître!
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C
C'est un bien bel oiseau! Nous en avons aussi au nord du Canada. Je crois qu'il est aussi en danger, mais pas certaine. Bel article qui m'a fait rire pour l'atterrissage. @mitiés !
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C
Il est très beau. Bises et bon apres midi
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D
Oui c'est effrayant, au même titre que d'autres disparitions, je ne sais pas si le macareux est un clown maladroit, il est bien joli, mais l'espèce des clowns grotesques et malfaisants....c'en est une autre !
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J
Chouette article et belles photos . Passer de 10 000 couples en Bretagne à 200 en 70 ans, c'est effrayant!
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J
Un oiseau qui m'a toujours intrigué avec son curieux becs coloré et sa manière de creuser des terriers comme un lapin... Merci à Thierry pour cette première contribution !
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