Hôtel-Dieu et Apothicairerie de Baugé-en-Anjou
Classée monument historique, l’Apothicairerie de Baugé, ouverte en 1675, est considérée comme l’une des plus riches et anciennes de France ! Nous en avons fait la visite en compagnie de nos amis Lise et Jean-Marie…
Ce lieu exceptionnel présente une collection de plus de 650 pots et boîtes aux contenus aussi mystérieux qu’étranges : du sang de dragon, des yeux d’écrevisses, de la poudre de cloportes… mais naturellement aussi des herbes beaucoup plus réputées et aux vertus réelles et largement reconnues !
Légué par Anne de Melun, ce joyau de la pharmacopée de l’époque, parfaitement conservé, nous a fait revivre l’ambiance qui régnait en ces lieux. Equipée vers 1675, cette officine hospitalière était encore en activité dans les années 1940. Plus de 650 objets gravitent autour du visiteur dont plus de 140 silènes, boîtes cylindriques en châtaignier servant à la conservation de drogues. Pièces rares, ces boîtes sont peintes de feuillages et de fleurs qui entourent un cartouche désignant le nom du simple.
Située dans une pièce entièrement recouverte de boiseries, l’Apothicairerie présente une collection de boîtes, pots à pharmacie et autres récipients de plus de 600 pièces. Photos : JLS (Cliquez pour agrandir)
Dans la partie supérieure, des faïences provenant de Nevers, Baugé se situant près de la Loire, trônent sur les étagères en chêne de style Louis XIII. On découvre aussi une alternance d’une rangée de chevrettes avec une rangée de pots canon. Cette concentration de pots permet d’apprécier les évolutions de styles et de formes de ces productions nivernaises des XVIIe et XVIIIe siècles. Cinq dressoirs torsadés en noyer, essence abondante dans cette région, accueillent piluliers en faïence et en verre. Cette pharmacie possède également un ensemble de faïences des XVe et XVIe siècles, dont des productions lyonnaises aux décors floraux et géométriques qui ajoutent une note de couleur à l’ensemble.
Le plafond étoilé aux moulurations peintes en faux marbre peut faire penser que ce lieu fut l’antre d’un alchimiste. En réponse à cette voûte étoilée, le parquet versaillais arbore une marqueterie représentant un soleil en son centre.
Entré dans ce lieu, l’œil ne sait plus où se poser tant les objets et les décorations abondent ; incontestablement, le cadre est baroque. Si la pharmacie a conservé tous ces contenants de l’époque, elle possède également le contenu de certains. Toutes les boîtes sont toujours remplies de plantes, de minéraux et d’ustensiles servant aux préparations. On peut ainsi voir dans certain pilulier en verre, du sang de bouc, des saphirs ou des bézoards…
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