L'appel de Théo Grataloup pour interdire le glyphosate

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Théo Grataloup a 16 ans et il vit avec ses parents en Isère. Il est né avec de graves malformations de l’œsophage et du larynx, qui ont nécessité 54 opérations. Depuis sa naissance, il y a un suspect principal : le glyphosate.

En effet, en 2006, alors qu’elle était enceinte de Théo, sans le savoir à ce moment-là, sa maman Sabine a utilisé un produit à base de glyphosate pour désherber un terrain d’équitation. Je les avais rencontrés il y a 5 ans, quand la famille avait décidé d’attaquer en justice Monsanto, la firme qui commercialisait le produit, et qui a depuis été rachetée par Bayer.

A l’époque, les défenseurs de l’agrochimie expliquaient qu’il n’était pas possible de lier les malformations de Théo au glyphosate. Mais avec le média Vakita, nous avons révélé lundi une information capitale : un comité d’experts du fonds d’indemnisation des victimes de pesticides, organisme créé par le gouvernement, a examiné le dossier de Théo et a retenu « la possibilité d’un lien de causalité entre la pathologie de l’enfant et l’exposition aux pesticides durant la période prénatale.»

C’est une grande victoire pour la famille de l’adolescent, qui sera indemnisé financièrement, et c’est la première fois qu’un tel lien est retenu entre des malformations in utero et le glyphosate. Cette information intervient à un moment crucial.

La France et l’Europe doivent trancher dans les prochains jours pour savoir s’ils reconduisent, ou non, l’autorisation du glyphosate pour dix ans supplémentaires. Malgré les nombreuses études scientifiques qui alertent sur la dangerosité de ce produit, et malgré la promesse faite par Emmanuel Macron d’interdire le glyphosate, il est tout à fait possible que le vent tourne en faveur des fabricants de pesticides.

Alors je vais laisser Théo finir cette chronique lui-même, car il a un message pour le président Emmanuel Macron. C’est au micro de Vakita, tendez bien l’oreille, les malformations de Théo rendent sa voix atypique : « Bonjour monsieur le président, je m’appelle Theo, j’ai 16 ans. En 2017 vous avez promis d’interdire le glyphosate. Je viens d’apprendre il y a quelques semaines que ma pathologie est officiellement liée au glyphosate selon un comité d’experts. Dans quelques jours, l’Europe et la France se prépare à voter pour ré autoriser le glyphosate pour une période de dix ans. Alors je vous le demande : quand comptez-vous tenir vos promesses et combien de victimes faudra-t-il encore pour que vous interdisiez cet herbicide ?»

On espère que le président recevra le message…

Hugo Clément

 

 

 

 

 

 

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Z
Puisse-t-il être écouté ! mais , hélas, j'en doute! <br /> Amitiés Jean-Louis .
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D
Je sens la France prête à céder ; pourvu que ce témoignage poignant et criant de vérité pousse nos dirigeants à ne plus céder aux lobbies empoisonneurs ; contre le glyphosate et contre toutes les atteintes à la santé et à un environnement viable ; je diffuse §
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B
Espérons qu'il sera écouté !<br /> Bon WE Jean-Louis
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