Une association a voulu ramasser des déchets dans l’Himalaya. Elle n’a pas fait le voyage pour rien.

Publié le par Jean-Louis Schmitt

“Il nous faut définitivement mettre fin à un modèle globalisé et insoutenable”, appelait Emmanuel Macron à Paris ce lundi 29 mai, où se tient un sommet mondial contre la pollution plastique, visant à aboutir à un traité contre cette pollution d’ampleur. Et alors que les négociations délicates sont en cours dans la capitale française, l’omniprésence de ce dérivé du pétrole est une fois de plus illustrée au sommet de l’Himalaya.

Luc Boisnard est chef d’entreprise et, à ses heures perdues, alpiniste. Il a créé Himalayan Clean-Up, une association visant à dépolluer les plus hauts sommets qui, pour beaucoup, sont devenus “de gigantesques poubelles”. Avec son équipe, ils viennent de descendre de la montagne avec 1,6 tonne de déchets plastiques. “C’est une vraie décharge. Derrière chaque rocher, on trouve quantité de bouteilles d’oxygène, de conserves, des toiles de tente, des chaussures, c’est vraiment aberrant”, déplore l’aventurier à l’AFP, au retour d’une première tentative d’escalade du sommet Makalu, à 8 485 mètres.

Cette expédition est la seconde après une ascension de l’Everest, réalisée en 2010. En parallèle de l’expédition de Luc Boisnard s’est déroulée celle d’un autre membre de l’association, qui vient de redescendre de l’Annapurna (8 091 mètres). Au total, les deux hommes, accompagnés d’une dizaine de sherpas, ont déjà ramassé 3,7 tonnes de déchets, dont 45% de plastiques : 1 100 kilogrammes sur le Makalu et 550 sur l’Annapurna.

Ces déchets s’accumulent dans la région depuis 1920, début de l’ouverture au tourisme de la région. Les grimpeurs, soucieux d’alléger leur paquetage, laissent volontairement une partie de leurs affaires autour des camps ou le long des chemins menant au sommet. Une pollution qui atteint alors les paysages et les rivières. Certains déchets “sont aussi jetés dans les glaciers himalayens, d’où ils ne resurgiront que dans 200 ans”, explique M. Boisnard. En 2019, déjà, une étude avait démontré la présence de microplastiques (fibres de polyester, d’acrylique, de nylon et de polypropylène) à plus de 8 000 mètres d’altitude, y compris dans la neige…

Source : Libération/AFP

 

 

 

 

 

 

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R
Et vive le sport !
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B
C'est une honte !<br /> Le sommet du monde est devenu une poubelle !!<br /> Elle est belle l'Humanité !!!
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C
Qu'ajouter de plus aux commentaires précédents? C'est triste. Bonne journée.
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D
Quelle honte ! Il ne resterait donc plus aucune valeur dans l’humanité actuelle .? Si la persuasion ne passe pas pour sauver la Planète il faudra penser à la répression!?
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Z
Comportement absolument consternant de ceux qui se disent amoureux de la montagne!
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J
Redescendre l'Himalaya avec 1,6 tonnes de déchets plastiques est une entreprise gigantesque. Espérons qu' une réflexion naisse pour que les déchets soient désormais régulièrement évacués.
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J
Bien d’accord avec Mario, drôles d’amoureux de la nature qui de mon humble point de vue pensent aussi dans un gros coin de leur tête qu’ils peuvent ou pourront se vanter d’avoir « fait » l’Everest ou l’Annapurna.…et qu’importe les dégâts collatéraux. Même chose probablement avec nos sommets alpins poubelles où il ne reste en été que quelques centaines de mètres à parcourir dans la neige, le reste ayant fondu précocement du fait du réchauffement.
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M
Et tous ces alpinistes qui laissent sans vergogne des tonnes de cochonneries derrière eux se disent amoureux de la montagne et des beaux paysages. Ils ont une curieuse manière de le montrer , sans compter les tonnes de CO 2 que produisent les trajets etc ... tout cela pour le plaisir égoïste de quelques uns ....
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