Reconfinement Acte 2/J 15

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Les balades se suivent et ne se ressemblent jamais : confinement oblige, le circuit varie tant soit peu actuellement –ce sont les éventuelles ‘’rencontres’’ qui décident…- et puis, il y a la météo ! La lumière n’est jamais la même. Les couleurs changent au fil des heures, des jours… La course du temps, elle, se poursuit inexorablement !

Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)

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Voilà plusieurs fois que je passe près d’un important troupeau de vaches allaitantes et, comme à chaque fois que je rencontre ces grands mammifères, mon cœur se serre : je sais l’horrible destinée qui est celle de ces placides animaux, formatés au cours des siècles et des millénaires dans le seul but de vivre et de mourir pour les humains ! Les vaches et leurs veaux ne savent pas ce qui les attend et c’est tant mieux : cela leur évite bien des tourments ! Voilà sans doute la principale différence entre les animaux et nous : l’avenir pour eux n’existe pas ! Le passé les marque durablement, leur enseigne quantité de choses comme la prudence ou la peur, autrement, leur seule préoccupation est l’instant présent ! Et, pour les vaches et leurs veaux, le présent se limite à manger, ruminer, se reposer, manger encore etc.

Carpe diem

Si le sort de ces animaux est évidemment peu enviable -en raison bien sûr de leur devenir- il est en revanche bien plus ‘’heureux’’ que celui d’un nombre sans cesse croissant de leurs congénères qui sont, leur vie durant, parqués dans des stabulations desquelles ils ne sortent que pour être chargés dans des camions qui les mèneront au terme de leur existence : à l’abattoir ! Bien entendu, si j’étais une vache, j’aimerai autant goûter à la (certes très relative) liberté qui est celle des bovins de ce pré…

Mais, voilà que je m’égare encore ! Le sujet du jour est tout autre même si, bien sûr, il concerne ces vaches : lors de mes divers passages, j’ai remarqué en effet, que plusieurs veaux collaient littéralement aux basques d’une mère ! La scène m’intriguait, j’y ai donc regardé de plus près et, vérification faite, il s’agissait bien à chaque fois de la même vache –la ‘’2352’’ !- que les jeunes semblaient tous avoir adopté telle une nounou bienveillante !

Je connaissais le phénomène de nurserie chez d’autres espèces particulièrement sociables (comme certains singes…) mais, je dois reconnaître que je ne l’avais jamais observé, qui plus est, tout près de chez moi et chez un animal chez qui je ne soupçonnais nullement cette vocation de ‘’gardienne d’enfants’’.

Séance tenante, la ‘’2352’’ fut donc rebaptisée ‘’la Cathie’’ –c’est tout de même plus joli qu’un numéro, non ?- en hommage à une de mes connaissances qui, elle aussi, est constamment entourée de gamins qui l’adorent…

En parfaite nourrice, ‘’la Cathie’’ laisse téter les veaux –ici, deux en même temps-même s’il ne s’agit pas de son propre rejeton… Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)

En parfaite nourrice, ‘’la Cathie’’ laisse téter les veaux –ici, deux en même temps-même s’il ne s’agit pas de son propre rejeton… Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)

Images de trois passages différents : à chaque fois, c’est ’la Cathie’’ qui assure le service à la garderie ! Photos : JLS (Cliquez pour agrandir)
Images de trois passages différents : à chaque fois, c’est ’la Cathie’’ qui assure le service à la garderie ! Photos : JLS (Cliquez pour agrandir)Images de trois passages différents : à chaque fois, c’est ’la Cathie’’ qui assure le service à la garderie ! Photos : JLS (Cliquez pour agrandir)

Images de trois passages différents : à chaque fois, c’est ’la Cathie’’ qui assure le service à la garderie ! Photos : JLS (Cliquez pour agrandir)

 

 

 

 

 

 

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C
Très touchante publications ! J'ai adoré.<br /> Merci infiniment pour ces belles et apaisantes images.
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Z
Brave Cathie! Je n'arrive pas à penser à autre chose qu'à leur atroce fin de vie quand je les vois et cela me déchire le cœur et encore , comme tu dis , au moins ceux-là ne connaissent pas l'horreur des élevages industriels .
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F
Autrefois elles s'appelaient "la Marguerite", "la Blanchette", "la Noiraude" ou encore "la Mignonne". Certes c'était beaucoup plus respectueux et poétique qu'un numéro et leurs exploitants leur devaient bien au moins cela. Mais malgré cela étaient-elles considérées comme autre chose que des objets ? Leur fin de vie valait bien celle d'aujourd'hui.
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C
Ça alors! C'est surprenant! J'adore tes photos! Bises et beau week-end à vous deux!
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D
Comme c'est beau; une nouvelle leçon pour nous les humains ! Il nous en parvient tant désormais qu'il va falloir dire "il fait preuve d'animalité " et non plus "d'humanité" pour parler d'une personne solidaire, dévouée, chaleureuse ! Car il en est encore heureusement !<br /> Anecdote sur la chanson du cher Bobby Lapointe ; une année dans ma classe de CM j'ai pensé proposer aux enfants quelques chansons du sus nommé; et bien certains le connaissaient déjà , rare chez des enfants dans les années 2000; et ils pouvaient choisir celle que nous allions apprendre et chanter ensemble: moi aimais bien "Au pays d' Aragon" et une enfant a mis son veto sur "Ta Katie t'a quitté" car elle se prénommait ....Cathy ! ! Et elle était vraiment mécontente que nous l'écoutions ...et le consensus s'est fait sur "Et Toto y a-ti ton papa"; que j'ai découverte grâce à eux !!! Ah ils l'aimaient celle-là et nous avons eu de très bons moment de joie en la chantant . C'était il y a 15 ans mais je vois encore leurs mines réjouies et leur entrain !
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M
...et du coup cette vache me fait penser à la chanson de Bobby Lapointe : Ta Katie t'a quitté<br /> J'espère que ce n'est pas ton cas, cher Jean Louis, et que tu la reverras bientôt...!!!!
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B
Vachement bien cette Cathie !<br /> J'ai apprécié ton article Jean-Louis.<br /> Come toi j'ai le coeur serré en voyant les vaches et les veaux dans les prés. Un funeste destin les attend...
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D
reportage tout à fait charmant, c'est un beau phénomène, merci
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M
Sympathique reportage.<br /> Le problème si plus personne ne mange de viande d'herbivores ce serait la disparition ses pâturages et des milieux ouverts soit transformés en cultures, là où c'est possible, soit reconquis par la forêt sur les milieux en pente où incultes avec la disparition des paysages oiseaux insectes etc .. liés à ces milieux. On peut quand même diminuer sa consommation et privilégier le bio qui garanti au moins une vie agréable aux animaux.
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J
Bien qu'étant un fervent défenseur du végétarisme et du veganisme, lucide, je pense comme vous Mario que les priorités sont de promouvoir le bio et, mieux encore, le bio-local ! Ce qui n'empêche bien sûr pas une diminution drastique des produits carnés : plus que jamais, bannissons l'élevage intensif donc...
D
merci Mario pour ton bon sens
A
Bien observé Jean-Louis (mais comme toujours). Ce qui me renvoie à toujours ma question : si tout le monde était vegan il n’y aurait plus ces spectacles et même si leur vie sera courte, ils ne le savent pas et dans la nature la vie est souvent très courte aussi ( combien de petits tués par les prédateurs ?). Mais les animaux sauvages pas plus que ces braves vaches ne le savent et donc vivent heureux. Il n’y a que nous, humains pour parler d’avenir : est une bonne ou une mauvaise chose ? Je ne suis pas philosophe donc je laisse les amis de ce blog méditer. Bonne journée à tous
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A
Oups, je me suis sans doute mal exprimée : bien sûr la première lutte est contre les élevages intensifs dans lesquels les animaux ont une vie entière de souffrance. Les amis soutenez L214 qui prône le véganisme mais sans agressivité et seulement en proposition mais qui ne lâche rien contre les élevages intensifs et les abattoirs fautifs. Pensez que le dossier de l'abattoir de Sobeval a été classé sans suite sous le prétexte qu'il "se serait mis en conformité ". L214 ne lâche pas. Imaginez lors d'un excès de vitesse dire au gendarme : ne me mettez pas d'amende, maintenant je vais réduire ma vitesse et me mettre en conformité. Je me suis fait flashé pour 1 km/h de trop par inattention car roulant avec mon vieux 4X4 qui n'a pas de limiteur. Et Tant que j'y suis il n'y a pas que les chasseurs qui utilisent un 4X4, les cavaliers aussi car il est très déraisonnable de tirer un van avec une voiture même SUV. <br /> Ah et Merci Mario pour cet argument auquel je n'avais pas pensé. <br /> Et pour remonter le moral de Jean-Louis, voici cette phrase de je ne sais plus qui :"La décadence est une forme de transition d'un monde à un autre". Bon WE à tous :)
J
Je pense, chère Anne, qu'il n'y a aucun "risque" que l'humanité devienne subitement végétarienne ou vegan : bien sûr ce serait fabuleux pour les bêtes qu'on n'exploiterait enfin plus mais, ne rêvons pas, il y aura probablement toujours des exploiteurs et des exploités, chez le humains comme chez les non-humains car, l'homme est ainsi fait, tristement immoral... Cela dit, si les élevages intensifs pouvaient disparaître, croyez-moi, bien que ne buvant pas, je déboucherai exceptionnellement une bouteille avec quelques amis ! Par ailleurs, je l'ai déjà dit et écrit à de nombreuses occasions, le danger de voir disparaître les prés est moins la disparition de l'élevage extensif que le développement des élevages intensifs qui engendrent le retournement des prairies pour produire notamment du maïs ! Le problème est d'ailleurs le même pour l'approvisionnement des unités de méthanisation pour lesquelles on cultive des céréales qui sont fauchés ''en vert'' puis ensilés... Là aussi, c'est une hérésie et une sacré claque à la biodiversité...<br /> Quant à l'avenir : pour nous autres désormais remisés dans la catégorie des seniors, nous ne pouvons qu'espérer pouvoir finir nos jours le moins mal possible mais, pour les générations qui arrivent derrière, cet avenir me paraît terriblement sombre, à tel point que je trouve presque irresponsable d'enfanter actuellement...
J
Lorsque nous prenons le temps d'observer, nous pouvons remarquer une quantité de choses. Merci pour ce délicieux partage.
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