Les poissons ressentent la douleur de la même façon que les mammifères
Dans une étude parue dans la revue Philosophical Transactions of the Royal Society, les biologistes de l’Université de Liverpool viennent de prouver que les récepteurs du système nerveux des poissons réagissent à la douleur de la même façon que les mammifères…
Selon une récente revue de la littérature scientifique, il est désormais avéré que les poissons ressentent la douleur, et qui plus est, de façon très similaire à la nôtre… Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)
Face à la douleur, les mammifères présentent des réactions instinctives qui les amènent à fuir une expérience douloureuse. Jusqu’à présent, on pensait que ces réactions n’appartenaient qu’à eux. Cette étude démontre l’inverse. Par exemple, lorsque les poissons rouges reçoivent un stimulus douloureux près de leur réservoir à nourriture, ils cessent de s’y rendre pendant un certain temps. Ces chercheurs ont également montré que les poissons sont sensibles aux antidouleurs. Après un choc, un poisson-zèbre retrouve une activité normale lorsqu'on le plonge dans de l’eau qui contient un antalgique. Cette étude appelle donc à reconsidérer la façon dont nous traitons ces animaux…
Nocicepteurs : évolution et évidence chez les poissons
Les nocicepteurs sont une famille de récepteurs sensoriels liés à des terminaisons nerveuses. Mais tous n'ont pas le même rôle et ne détectent pas les mêmes choses. Il a été démontré que les poissons ne possèdent pas de nocicepteurs sensibles au froid mais qu'ils en possèdent pour ressentir la douleur.
Cela fait sens dans le cadre du processus de l'évolution : ce serait les organismes terrestres en arrivant sur terre qui, pour s'adapter, auraient eu besoin de ces nocicepteurs afin d'éviter les dégâts que des températures extrêmes auraient fait subir au corps. En revanche, les poissons modifient leur comportement et relâchent des molécules opioïdes naturels dans leur organisme lorsqu'une souffrance leur est infligée, cela est su depuis quelques années déjà.
Pour cette simple raison, la pêche dite récréative -tout comme la corrida- sont des activités à fort préjudice moral et devraient être interdites. Dans un prisme utilitariste, la culture ou l'hédonisme exacerbé de l'Homme ne saurait être des arguments recevables. Enfin, comme dans les élevages et les abattoirs, il faudrait appliquer les règles du respect et du bien-être animal dans nos méthodes de pêche.
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