Découvrons les lamiers…
Proches des orties, leurs fleurs roses, blanches, jaunes ou encore pourpres s'épanouissent d'avril à juin. Pour distinguer les lamiers des orties, c’est très simple : les secondes –les orties- piquent alors que les lamiers ne sont jamais urticants ! Dans le doute, il suffit donc de faire preuve d’un peu de courage et de prendre la plante concernée à pleine main : selon le cas, l'effet est garanti et on est très rapidement fixé…
Bon, cela dit, en période de floraison, il est inutile de recourir à ce test vaguement sadique puisque, concernant les lamiers, on distingue aisément les fleurs disposées en verticille (ce qui signifie insérées au même niveau tout autour de la tige, au nombre de 3 ou plus). En revanche, celles de l’ortie dioïques sont vertes et minuscules !
Pour résumer, il existe le lamier pourpre (Lamium purpureum), le lamier blanc (Lamium album) appelé également ortie blanche, le lamier jaune (Lamium galeobdolon) aussi appelé ortie jaune ainsi que d’'autres types de lamiers: le lamier hybride (Lamium hybridum), le lamier tacheté (Lamium maculatum) appelé aussi lamier rouge, le lamier amplexicaule (Lamium amplexicaule)… On en compte une cinquantaine d’espèces au total !
Le lamier est rustique et pousse naturellement dans les taillis dégagés, les bords de chemins et les bois humides, mais au jardin, il fait un joli couvre-sol surtout grâce à son feuillage.
Lamier pourpre
L'utilisation du lamier pourpre en tant que plante médicinale était fort connu des populations depuis bien des siècles, les feuilles étaient considérée comme astringente et vulnéraire, anticatarrheuse (contre l'inflammation des muqueuses) et antiscrofuleuse (fistule purulente). En externe, les feuilles lavées et broyées étaient d'une grande efficacité pour désinfecter et cicatriser les plaies et blessures. Une décoction de la plante permettait de réguler toute sorte d'hémorragie, et calmait les diarrhées…
Le lamier jaune
Le lamier jaune est régulièrement renvoyé d’un genre à l’autre : Linné le considérait initialement comme un membre du genre galéopsis (Galeopsis), mais il a été ensuite associé au genre de l’ortie (Lamium). Aujourd’hui, il est classifié dans son propre genre. Les marques d’identification distinctive les plus nettes sont la couleur jaune de la corolle et la lèvre inférieure nettement trilobée.
Propriétés médicinales : feuilles et sommités fleuries sont utilisées comme astringent, hémostatique et expectorant.
Utilisations culinaires :
- jeunes pousses effeuillées en salade ou cuites en légumes ou en lasagnes,
- fleurs en décor,
- en soupe.
Le lamier blanc
Le lamier blanc, ou ortie blanche, ne pique pas et recèle de nombreuses vertus en phytothérapie. On l'utilise comme diurétique, comme hémostatique et aussi pour ses propriétés toniques, rafraîchissantes ou vulnéraires. C'est également l'ortie blanche que l'on utilise contre la goutte.
Les jeunes feuilles se consomment en salade puis adultes, elles sont cuites, en potage ou préparées comme les épinards. Les feuilles contiennent des flavonoïdes (antioxydants), des tanins, du mucilage, du potassium. Les fleurs se consomment également, elles ont un petit goût sucré.
Les sommités fleuries sont astringentes, anti-inflammatoires et dépuratives. Elles sont recommandées en cas d’hémorragie utérine légère, de pertes blanches, de règles irrégulières ou douloureuses, d’infections urinaires et de troubles gastriques. Sa richesse en mucilage favorise la digestion et l’expectoration. C’est une plante légèrement sédative même si elle est rarement utilisée pour cet usage.
On utilise le lamier blanc en infusion (1 cuillère à café de sommité fleurie fraîche ou séchée) pour une tasse d’eau frémissante, en teinture mère ou en lotion (tisane refroidie).
Au jardin
Planté avec les pommes de terre, le lamier blanc repousse les doryphores.
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