Cigognes en Marquenterre
Migratrice, la cigogne fuit généralement nos contrées dès l’automne pour regagner l’Afrique ou le sud de l’Espagne où elle trouvera plus aisément de quoi se nourrir. Cependant, ces dernières années, les observations de cigognes hivernantes sont de plus en plus communes…
Grâce à son plumage, la cigogne supporte assez bien le froid. Toutefois, la neige et la glace l’empêchent de chasser et donc de se nourrir. Rien de cela au Marquenterre où elle trouve de toute évidence quantité de victuailles puisqu’elle semble particulièrement se plaire en ces lieux humides et donc hospitaliers pour cet échassier !
Carnivore, la cigogne blanche consomme un large éventail de proies animales : insectes, mollusques, divers autres invertébrés, poissons, amphibiens, reptiles, petits mammifères et petits oiseaux. Elle trouve la plupart de sa nourriture au sol, parmi la végétation basse, et dans l'eau peu profonde.
C'est l'une des espèces européennes qui a subi un des déclins les plus rapides au 20ème siècle, même si au sud de son aire de répartition (France et péninsule Ibérique) cette tendance semble être inversée. La régression de l'espèce est liée principalement à la disparition des lieux d'alimentation et de reproduction, les collisions, les électrocutions avec les lignes électriques et les conditions catastrophiques dans les quartiers d'hiver en Afrique. L'emploi des pesticides leur est défavorable car elles les ingèrent en consommant des insectes et des rongeurs…
Le saviez-vous ?
Le bec de la cigogne est particulièrement sensible au froid : elle dispose toutefois d’une chaufferette particulière disposée sur son poitrail et lui permettant de mettre l’indispensable organe à l’abri de ces plumes prévues tout spécialement à cet effet !