Quand l’homme fait la guerre à la forêt
Qu’est-ce qui tue, pollue, enlaidit et endeuille la Terre ? Bien sûr, les fusils des chasseurs, les pesticides de la FNSEA, le bitume et le béton des promoteurs et de leurs complices, trop d’élus locaux en mal de grands travaux inutiles !
Mais derrière tout cela, il y a le fond de cupidité de l’animal humain : l’addiction à l’argent. En ce début de siècle, l’argent se pare d’un masque imposteur très à la mode : les énergies renouvelables. Les éoliennes (hachoirs à oiseaux et à chauves-souris), les immenses champs photovoltaïques se substituant aux forêts et prairies moins rentables avancent partout, grimés en écologie de pacotille.
Et voici le bois, énergie qualifiée de renouvelable par les filous et les filières par l’odeur alléchés. Vous dites : « renouvelable » ! Grossier mensonge que dément l’observation des faits. Avec des machines monstrueuses, les filières peuvent abattre une forêt en quelques heures, forêt qu’il faudrait un siècle pour reconstituer, pour peu que l’altération, en fait aridification du climat, le permette encore !
Qu’importe les faits, la vérité, l’honnêteté : l’argent sale se lave aux mensonges des filières avides. Le bois est une énergie renouvelable à l’échelle du siècle comme le charbon et le pétrole le sont à l’échelle de quelques dizaines de millions d’années, c’est-à-dire un instant pour les temps géologiques.
Pour faire de l’argent, des intérêts économiques massacrent les forêts de feuillus sans la moindre considération pour la biodiversité, leur substituant des usines à bois peuplés de résineux homogènes, donc vulnérables aux agressions biologiques et stériles de faune et de diversité végétale. Ces plantations totalement artificielles ne sont pas des forêts vivantes.
Et, de plus fort, la combustion du bois pollue ! Les pouvoirs publics protègent évidemment : quoi ? La Nature qui se meurt ? L’intérêt des habitants, de la qualité de la vie, de l’avenir gros de périls ? Non. Comme toujours, l’Etat sert les filières, l’argent, la spéculation. Malheur aux « extrémistes » « intégristes » qui osent s’opposer aux coupes-rases et à l’enrésinement industriel. Dénonçons cette imposture et ne soyons pas dupes des pseudo-énergies renouvelables que les adeptes du culte du profit veulent nous vendre au nom d’une vertu écologique usurpée.
Pour nous, la forêt est une « église verte » pour reprendre le titre d’un livre d’Hervé Bazin. On ne l’aborde qu’avec respect, pour se ressourcer, l’aimer, verbe qu’ignore l’exploitant, le promoteur, le très petit homme dénaturé qui ne célèbre qu’un culte : son méprisable petit profit.
Gérard Charollois/Convention Vie et Nature
Si vous avez apprécié cette publication,
partagez-là avec vos amis et connaissances !
Si vous souhaitez être informé dès la parution d’un nouvel article,
Abonnez-vous !
C’est simple et, naturellement, gratuit !