Les animaux dans la ‘’Grande Guerre’’
S’ajoutant aux nombreuses victimes humaines, de nombreux animaux ont été utilisés au cours de ce terrible conflit…
Le 11 novembre 1918, les Alliés et l’Allemagne signaient l’armistice, mettant fin à 4 ans de combats meurtriers. A l’automne 2018, ce fut donc le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale. En France, la mémoire des Poilus (c’était le surnom des soldats qui y ont combattu !) est souvent évoquée. Mais peu de gens savent que de nombreux animaux ont aussi été utilisés et ont perdu la vie au cours de ce terrible conflit.
Surnommée la Grande Guerre, la Première Guerre mondiale a eu lieu de 1914 à 1918. Une vingtaine de pays étaient impliqués, mais les combats se déroulaient surtout en Europe. Deux camps s’opposaient : les Alliés (dont la France, le Royaume-Uni et l’Empire russe) et les Empires centraux (autour de l’Allemagne). En France, le conflit a pris une forme particulière : à partir de 1915, les armées française et allemande se sont installées dans une guerre de position. Les soldats ont creusé des tranchées depuis lesquelles ils ont combattu, en restant très longtemps sur place. Les conditions de vie y étaient particulièrement difficiles : d’un côté comme de l’autre, les soldats vivaient dans la boue, connaissaient le froid, la faim, la maladie et le danger constant.
Des Poilus à poils ou à plumes
On estime que des dizaines de millions d’animaux ont participé aux combats de la Première Guerre mondiale : 11 millions de chevaux, d’ânes et de mulets ont été utilisés, principalement pour transporter des soldats ou pour tracter des armes. Il fallait six chevaux pour tracter un seul canon !
Les chevaux, les chiens ou les pigeons étaient très importants pour la communication… ou les missions d’espionnage. En France, 60 000 pigeons transmettaient des messages ou prenaient des photographies aériennes. Certains sont devenus célèbres : lors de la bataille de Verdun en 1916, le pigeon Vaillant a transporté une lettre qui a permis de sauver tout un régiment. Vaillant a été décoré de la Croix de guerre, puis a reçu la bague de la Légion d’honneur.
100 000 chiens de guerre vivaient aux côtés des soldats, souvent dressés pour retrouver les blessés sur les champs de bataille. D’autres animaux partageaient le sort des combattants sans être impliqués dans les opérations militaires. Ainsi, des chats, des chiens, et même des chèvres ou des cochons, étaient gardés dans les tranchées ou sur les navires de guerre comme animaux de compagnie. Certains sont devenus les mascottes de leurs régiments !
Des victimes oubliées
Sur les champs de bataille, les animaux étaient souvent les premières victimes des tirs, car l’adversaire savait à quel point ils étaient importants. Pour survivre aux attaques au gaz, on équipait les animaux de masques à gaz adaptés à leur morphologie. Mais ces masques ne les protégeaient pas des obus, des balles, ni des maladies : ainsi, des dizaines de millions d’animaux ont été victimes de la violence des humains.
Des vétérinaires exerçaient au front pour soigner les animaux blessés au combat. Certains hôpitaux étaient même dédiés aux animaux, comme l’hôpital des ânes de Neuville-lès-Vaucouleurs, près de Verdun. Les animaux sauvés étaient ensuite renvoyés sur les champs de bataille. Ainsi, presque tous les animaux utilisés pendant la Grande Guerre ont été tués « au combat ».
"Poilus" à quatre pattes
Le rôle joué par les animaux pendant la Grande Guerre est encore méconnu… C’est pourquoi la Ville de Londres a choisi d’honorer leur mémoire en construisant le ‘’Animal in War Memorial’’ en 2004. Récemment, des élus de la Ville de Paris et des députés ont proposé qu’un Monument aux animaux victimes de la Grande Guerre soit aussi construit dans la capitale. Les animaux tués pendant ce conflit trouveront-ils leur place dans notre mémoire ?
Source : L214/Education
Si vous avez apprécié cette publication,
partagez-là avec vos amis et connaissances !
Si vous souhaitez être informé dès la parution d’un nouvel article,
Abonnez-vous !
C’est simple et, naturellement, gratuit !