Encore les chasseurs…
Je reçois régulièrement des courriers sur divers sujets et, tout particulièrement relatifs au sport préférés des français –enfin, semble-t-il- : la chasse ! J’en publie de temps à autres mais, lorsque lesdits courriers sont grossiers, injurieux ou, tout simplement, sont « hors sujets », je n’en fais rien… L’écrit que m’a adressé Martine reflète assez fidèlement une grogne relativement unanime chez moi-même ainsi que chez mes amis, usagers pacifiques de la Nature. Je vous le livre donc tel que réceptionné mis à part que j’ai supprimé son patronyme bien que sachant que l’auteure assume pleinement ses propos…
Question de droit !
Dimanche, la brume se lève découvrant un beau soleil d’automne. La balade s’impose dans notre forêt. « Notre » forêt ? Tu rêves ! Aujourd’hui elle ne t’appartient pas – si tant est que la Nature ait jamais appartenu à quiconque –, pas plus qu’à ces quelques promeneurs croisés sur le chemin, à pied ou à vélo, et qui, comme nous, s’en retournent en d’autres lieux, si possible plus accueillants. Des panneaux, des coups de feu très proches, nous dissuadent de poursuivre.
Mais plus frustrant, plus ‘’colèrigène’’, si on m’autorise ce néologisme, c’est cette affichette collée sur un des panneaux annonçant qu’une chasse est en cours et qui dit (je recopie texto : disposition, ponctuation – pratiquement absente – et typographie comprises) :
Sans commentaire ?
Oh si ! Des commentaires il y en a : c’est si énorme !
Énorme cette légitimation par la mairie de l’appropriation des lieux par les tueurs d’animaux détenteurs du droit. Pas comme nous, pauvres pékins qui ne faisons que déambuler, respirer admirer, et qui ne payons même pas pour le faire ! Et qui serions, comme le suggère incidemment ce panneau, dans l’illégalité, car entre illégitime et illégal, il n’y a qu’un pas que d’aucuns, esprits chagrins armés d’un fusil (ça va sans dire) franchiraient allègrement !
Énorme cette injonction à « respecter » la sécurité, alors que les armes de mort sont dans leurs mains !
Énorme de nous demander d’attendre la levée des panneaux pour profiter de la nature (à la nuit tombée), quand ces messieurs, les mains sanglantes retourneront boire leurs derniers canons pour fêter leur victoire sur la Nature et la Vie.
Énorme de ne pas imaginer que « déranger une chasse » soit pour nous une faute !
Énorme cet argument qui consiste à renvoyer le problème sur le dos de l’animal capable de nous renverser dans sa fuite éperdue (vous avez déjà vu ou entendu ça, vous ?)
Énorme – j’ai gardé le meilleur pour la fin –, de dire qu’on risque une balle « déviée par ricochet », et non, comme c’est le cas presque tout le temps, l’actualité récente nous le confirme, directement sortie du fusil !
Aucune responsabilité donc de la part du chasseur, refus jusque dans l’avertissement final : si vous prenez une balle ce sera entièrement de votre faute !
Qu’on se le dise, mes amis ! Nous sommes responsables, que dis-je : coupables ! Et le vrai danger, c’est naturellement nous !
Martine B.
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