Transports d’animaux

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Alors que l’émission « Envoyé Spécial » de France 2 consacrait son dernier numéro à la question du bien-être animal (voir ICI), un cargo bétailler avec à son bord quelques 5 800 bovins faisait naufrage en mer de Chine orientale ! Voilà qui pose à nouveau de nombreuses questions sur le transport de ces bêtes destinés à l’alimentation…

Illustration d'un chargement de bétails. Photo : Mychèle Daniau

Voici quelques extraits d’un article du quotidien ‘’Le Monde’’ sur ce drame : bien sûr, on y évoque amplement –et c’est normal- la disparition de 41 membres de l’équipage (il y aurait seulement 2 rescapés…) mais, le sort des 5 800 vaches ne semble, en revanche, pas bouleverser grand-monde !

‘’Les garde-côtes japonais poursuivaient leurs recherches en mer de Chine orientale, vendredi 4 septembre, pour tenter de retrouver des survivants d’un navire bétailler ayant fait naufrage la veille avec 43 membres d’équipage.

Le Gulf-Livestock 1, qui transportait 5 800 vaches, était pris dans une mer agitée à cause d’un typhon quand il a émis un appel de détresse dans la nuit de mardi à mercredi, à environ 185 kilomètres de l’île d’Amami Oshima (sud-ouest du Japon). Son équipage était composé de 39 Philippins, deux Néo-Zélandais et deux Australiens. Parti de Nouvelle-Zélande, le navire faisait route pour un port chinois.

Un homme a été secouru sain et sauf jeudi, un ocier du bateau de nationalité philippine âgé de 45 ans qui flottait dans les eaux, simplement muni d’un gilet de sauvetage orange. « De l’eau », a d’abord demandé ce survivant dans une vidéo de son sauvetage fournie par les garde-côtes. « Merci, merci beaucoup. Je suis le seul ? Personne d’autre ? », a-t-il aussitôt ajouté. Vendredi, les garde-côtes japonais ont déclaré avoir retrouvé un autre homme, inconscient, « à la dérive », avant d’annoncer son décès. Quarante et un marins du Gulf-Livestock 1 sont donc toujours portés disparus.

Selon un rapport de 2019 des autorités australiennes, le même navire avait déjà connu l’an dernier une avarie de moteur qui l’avait paralysé en pleine mer pendant vingt-cinq heures. Le ministère des industries primaires néo-zélandais a annoncé jeudi qu’il suspendait temporairement les exportations de bétail vivant, ajoutant « vouloir comprendre ce qui s’est passé » avec le Gulf-Livestock 1.

Arrivée d’un nouveau typhon

Les recherches d’éventuels survivants se poursuivaient vendredi avec quatre bateaux des garde-côtes japonais, un avion du ministère de la défense nippon et des plongeurs spécialisés dans les opérations de sauvetage. Un canot pneumatique avait été repéré par avion dès mercredi, sans avoir pu être accosté. Les garde-côtes ont précisé vendredi avoir également retrouvé en mer un gilet de sauvetage isolé, ainsi qu’une vache morte à la dérive. L’arrivée prochaine d’un nouveau typhon dans la zone, Haishen, risque d’écourter ces recherches de plus en plus désespérées. Venant du sud, Haishen devrait remonter le chapelet d’îles japonaises autour de la région d’Okinawa jusqu’à la grande île de Kyushu (sud-ouest du pays) entre samedi matin et lundi.

Le gouvernement a mis en garde dès vendredi les habitants des régions concernées, les invitant à « évacuer tôt » vers les refuges prévus dès que de telles recommandations seront émises par les autorités locales. « Dans la zone vers laquelle le typhon se dirige, des pluies record, des tempêtes, de hautes vagues et marées sont à craindre », a prévenu le porte-parole de l’exécutif, Yoshihide Suga. Plusieurs barrages dans l’ouest du Japon ont commencé à lâcher des eaux par précaution pour éviter des débordements en cas d’intenses précipitations, et un système d’alerte rapide était activé pour la population, a ajouté M. Suga. La région de Kyushu a déjà été frappée par de terribles pluies et inondations début juillet, qui ont fait plus de 80 morts et disparus…’’ (Le Monde 04.09.2020)

La question qui, personnellement, me hante est : quand cesserons-nous d’imposer tout cela à des milliards de bêtes ?

 

 

 

 

 

 

 

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Z
Épouvantable! <br /> il y a une vingtaine d'années , c'est un reportage radio sur ces ignobles conditions de transports d'animaux qui a déverrouillé ma conscience et m'a faite devenir végétarienne . Rien n'a changé , bien au contraire !
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B
Je ne peux pas regarder ces images insoutenables.<br /> C'est épouvantable ! Pauvres bêtes en grande souffrance pour être tuées ensuite dans de sordides conditions.<br /> Pourquoi imposer tant de souffrances ? <br /> Bonne soirée
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N
Je ressent la même chose que vous, les images de ces pauvres bêtes me soulèvent le coeur, j'ai la nausée ! Des hommes sont morts mais, contrairement aux animaux, on ne les a pas forcés à monter à bord eux ! Triste monde
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J
L'horreur toujours et encore... Lorsque les éléments naturels s'en mêlent à leur tour, ça décuple les "dégâts" ! Un seul individu va-t-il pour autant changer son alimentation ? Rien n'est moins sûr... Pour ma part, bien que ne cautionnant aucunement ni l'élevage, ni les transports, ni les tueries qui s'en suivent immanquablement, je souffre néanmoins pour ces animaux qui auront été mis au monde, élevés (dans quelles sordides conditions ?), transportés entassés comme de vulgaires ballots... pour finir noyés dans un océan ! Tout cela est de plus en plus insupportable...
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