La Mante religieuse

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Merci à Luc pour la mise en images de cette curieuse bestiole qu’est la Mante religieuse ! Surnommée « tigre de l’herbe » c’est est une grande prédatrice. Méconnue, elle peuple pourtant nos jardins à la belle saison, le temps de sa courte vie…

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Vert ou brun, la mante religieuse (Mantis religiosa) est un insecte diurne de 6 à 8 cm de long se caractérisant par une tête triangulaire orientable à 180°, ses yeux protubérants et très écartés lui donnent une très bonne vision de toutes parts. Trois ocelles entre ses longues antennes sont le siège du  sens auditif, elles captent les vibrations de l'air produites par le vol des insectes et permettent une efficacité de chasse d’autant plus importante. 

Les pattes antérieures de la mante religieuse sont équipées de piques et de crochets qui les transforment en de redoutables armes offensives qui peuvent de déplier et ravir une victime en une fraction de seconde. Le mâle est beaucoup plus petit et plus étroit que la femelle, cependant ses antennes sont plus longues.

Les mantes peuvent voler et se déplacer relativement rapidement, toutefois, la femelle alourdie par ses œufs vers la fin de l’été ne se déplacera qu’au sol. Originaire d’Afrique, elle a colonisé tout le bassin méditerranéen, l’Amérique du Nord et une partie de l’Asie. Cependant elle n’apprécie pas les zones trop froides et on la croise rarement dans le Nord de la France.

Alimentation

La mante religieuse est très carnassière cette caractéristique en fait l’amie du jardinier qu’elle aidera dans l’élimination des chenilles, sauterelles et autres criquets dévoreurs de jardin.

Ses pattes antérieures ou « pattes ravisseuses » peuvent se déplier pour s’abattre sur sa victime en une fraction de seconde. Le crochet dans le prolongement direct des pattes se plante comme un harpon dans le corps de la victime. Elle mange exclusivement des proies vivantes. Ses mandibules sont de puissants broyeurs qui lui permettent d’engloutir des insectes aussi gros qu’elle. Les mantes ne chassent pas seulement quand elles ont faim, la prédation est un réflexe.

Cycle de vie

Les larves de la mante religieuse éclosent au printemps, nombreuses d’entre-elles seront dévorées par les fourmis et les lézards, celles qui en réchapperont ressembleront aux adultes mais sans ailes ni organes reproducteurs, car c’est seulement après une série de mue que l’insecte sera « complet ».

Cependant les larves sont déjà prédatrices. La reproduction a lieu en fin d’été, le mâle s’il est vif et chanceux ne se fera pas dévoré par la femelle mais il a rarement cette chance.

En septembre/octobre, la femelle pond 200 à 300 œufs jaunes et longs qu’elle protège par une oothèque, sorte de soie blanche qui prend la forme d’une structure à lamelles puis durcit et brunit par oxydation. Elle  la dépose sur une tige forte, une pierre ou un mur où elle restera jusqu’à son éclosion au printemps.

Avec la fin des beaux jours, la vie des mantes se termine déjà, laissant aux œufs déposés le soin de perpétuer l’espèce.

Source : Au Jardin.info

Images : Luc Haettel

Publié dans Le miracle du matin

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D
L'habit ne fait ni le moine, ni la religieuse, insecte du midi qui, à cause du réchauffement de la planète, a tendance, dit-on, à monter vers le nord
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F
Vue ce jour 29/08/2020 dans l'Est, à Nancy. Le climat méditerranéen remonte bien...