Présidentielle 2017 : le programme le plus « écolo » selon Greenpeace

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Afin de « décrypter et commenter les principales composantes environnementales des différents programmes des candidats » et « éclairer les électeurs dans leur choix », Greenpeace a publié sa propre grille d’analyse. L’ONG veut proposer un regard objectif dans l’intérêt de la Terre et de ceux qui y vivent. En voici le résumé.

Image : Copyright Stichting Greenpeace Council

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Trop souvent, les élections tournent en guerre de personnalités et certains candidats n’hésitent pas à axer leur communication sur la forme plutôt que le fond. Mais que promettent concrètement les différents programmes pour la planète ? Pour aider les électeurs à comprendre les projets des candidats à la présidentielle en matière environnementale, Greenpeace vient de mettre en ligne une analyse des propositions respectives de cinq d’entre eux, à savoir François Fillon, Marine Le Pen, Benoît Hamon, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. L’ONG tient à préciser que ce travail a été réalisé en toute indépendance et qu’elle ne soutient ni parti, ni candidat. Ce travail s’appuie uniquement sur les programmes, les déclarations publiques et les décisions prises par les candidats ou des représentants de leur formation.

 

Comme le suggère la lecture des différentes analyses, Greenpeace a choisi une définition forte et engagée de l’environnement, qui est entendu ici dans son sens politique : quelles décisions pour un monde plus propre ? Quand on sait que 25% des morts infantiles sont dues à la pollution, que la pollution atmosphérique coûte plus de 100 milliards d’euros par an à la France tout en étant la troisième cause de mortalité, que nous traversons une extinction historique des espèces animales et que le changement climatique pourrait mettre à mal notre capacité à simplement vivre sur Terre, il semble évident que la vision écologique du prochain président français pèsera dans la balance de l’avenir de l’écosystème. Il ne s’agit donc pas simplement de réduire un peu les gaz à effet de serre ou d’augmenter le nombre de panneaux solaires, mais de faire de l’écologie une composante structurelle de la société. En ce sens, l’écologie doit servir de levier à un changement des rapports de force au sein de la société en faveur des citoyens, aussi bien en France qu’ailleurs, mais aussi concernant les rapports internationaux. À ce titre, l’ONG aborde également les questions relatives aux migrations, au nucléaire militaire et à la défense.

 

L’analyse des différents programmes est donc faite à la lumière de l’expertise et des positions de Greenpeace en matière d’environnement.

 

François Fillon

 

Ce serait un euphémisme que de dire que François Fillon n’est pas très concerné par l’environnement. « Aucune des 15 “mesures phares” du candidat des Républicains n’a un rapport avec la protection de l’environnement », alerte Greenpeace, selon qui François Fillon « réduit la protection de l’environnement à une variable d’ajustement ». En témoigne sa volonté de s’attaquer au principe de précaution, dont il affirme qu’il nuit à l’économie, et donc à la croissance. Le candidat défend donc une vision purement économico-centrée de la société, celle-là même qui mène le monde à sa perte.

 

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En ce sens, il n’est pas étonnant que le candidat du parti des Républicains ne remette aucunement en cause le nucléaire, et prévoit même un allongement de la durée de vie des centrales. Ses propositions concernant les énergies renouvelables ne sont pas « consistantes », les objectifs n’étant pas chiffrés, révèle Greenpeace. On ne s’étonnera donc pas non plus que François Fillon souhaite soutenir un modèle agricole fortement industrialisé et qu’il considère, comme Donald Trump, les réglementations environnementales trop contraignantes dans le secteur. « La vision de François Fillon sur l’agriculture est celle de la FNSEA : productiviste, sous perfusion, technoscience », résume Greenpeace, soulignant d’ailleurs que le mot « bio » n’apparaît qu’une fois dans les douze pages du programme consacrées à la question.

 

Greenpeace met également en garde : François Fillon veut augmenter les dépenses relatives à la défense, notamment « en forçant le très coûteux outil de dissuasion nucléaire français ». Or rappelle l’ONG, non seulement la prolifération de ces armes met en danger l’humanité, mais en plus, d’autres dépenses sont urgentes, particulièrement en matière sociale et environnementale.

 

Benoît Hamon

 

Bien que le candidat du Parti socialiste ait donné une place importante à la question climatique dans son programme, Greenpeace reste prudent : en effet, le candidat porte une partie de l’héritage laissé par le quinquennat de François Hollande, qui, en ce qui concerne le climat « aura été celui des occasions manquées ». Greenpeace se félicite que Benoît Hamon veuille sortir du nucléaire et des énergies fossiles d’ici 2050 – depuis le ralliement de Yannick Jadot en Février, mais regrette le manque de précisions sur la question. « Difficile pour les électeurs de se fier à une telle promesse si le candidat ne livre pas plus de détails sur les moyens d’y parvenir », résume-t-on. Pour cause, une telle déclaration ne constitue pas un plan précis en matière de transition. Quid de la méthodologie ?

 

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En matière agricole, l’ONG décerne des bons points au candidat, dont le programme est « ambitieux » : « il entend, d’un côté, réduire l’usage des pesticides chimiques et, de l’autre, favoriser par différents moyens l’agriculture biologique en France ». Il prévoit notamment d’augmenter la part du bio dans les cantines (50%) et veut se servir de la PAC pour aider les agriculteurs à la reconversion. C’est bien « un changement de modèle » que soutient Benoît Hamon, mais pas de manière totalement volontaire.

 

Greenpeace rappelle également que le candidat remet en cause la croissance économique, qu’il a plusieurs fois dénoncé. Bien que l’ONG « apprécie » ce discours, elle reste prudente : le programme d’Hamon ne décrit pas suffisamment le modèle alternatif, pour que son « discours engagé » gagne « une crédibilité forte ». Des propositions concrètes et détaillées sont donc nécessaires que ces mots ne restent pas que des slogans en vue de gagner des voix. Enfin, Benoît Hamon souhaite « une augmentation incompréhensible et incohérente des dépenses militaires » ce qui est, comme pour Fillon, un non-sens. Il nous semble difficile de ne pas y voir un lien avec les récentes déclarations de l’OTAN invitant ses membres à augmenter leurs dépenses militaires.

 

Marine Le Pen

 

Greenpeace souligne d’entrée : « Le caractère irréconciliable des valeurs du FN avec celles qui nous animent ne nous dissuade pas de tenter d’éclairer les électeurs potentiels de Marine Le Pen sur ses propositions environnementales ». D’ailleurs, sur la question, on pourrait se méprendre, puisque le FN « essai de verdir son image » depuis peu, en dépit de sa négation en matière de changement climatique. Pourtant, insiste l’analyse, « si le revirement peut parfois paraître spectaculaire sur certains sujets, le parti d’extrême-droite maintient une ligne nationaliste et excluante, incompatible avec la notion même d’écologie ».

 

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Ainsi, la protection de l’environnement sert une logique nationaliste et une vision productiviste traditionnelle. « Le fameux slogan altermondialiste ‘penser global, agir local’ est tristement détourné pour devenir un penser et agir local » sans considération pour le monde dans son ensemble. L’instrumentalisation de la cause entre en désaccord avec les valeurs de l’ONG et des militants de l’écologie politique. « Imaginer que l’on puisse simplement fermer hermétiquement les frontières et échapper ainsi aux malheurs du monde est non seulement une vue étroite de la marche de la planète mais témoigne aussi d’une conception égoïste et misanthrope ».

 

D’autant que les apparences sont trompeuses. Au-delà des effets d’annonce, le programme de Marine Le Pen ne contient que peu de propositions concrètes ou pratiques. Par ailleurs l’ONG révèle des contradictions, telles que le soutien au nucléaire ou la volonté de « décréter un moratoire immédiat sur les éoliennes » au profit d’autres industries de l’énergie. Dans le domaine agricole, le produire local devient un argument nationaliste. Pourtant, « la seule origine française de la production agricole ne garantit pas que l’environnement soit respecté ! ». Or ici, les propositions manquent encore. Si Marine Le Pen prend position contre les fermes-usines et les OGM, elle n’évoque pas la problématique posée par l’excès de consommation de la viande. Par ailleurs, Marine Le Pen s’inscrit radicalement en faveur de la chasse. Sur un communiqué officiel disponible sur le site de la candidate, on peut lire « Contre les écolos, pour la chasse au gibier d’eau ! ». De plus, les invectives « anti-écolos » sont monnaie courante dans la bouche des élus du Front National, de même que les baisses de budget touchant les associations de terrain dans les municipalités FN. Il y a donc très peu à espérer de ce parti qui, derrière les slogans, reste dans sa lignée réactionnaire et conservatrice. Enfin, rappelle Greenpeace, le programme de Marine Le Pen augurerait « une course insensée à l’armement du pays ». Dans quelles intentions ?

 

Emmanuel Macron

 

Le candidat se voudrait révolutionnaire, pourtant, « la recette d’Emmanuel Macron sur l’environnement est bien fade », résume Greenpeace. La lecture du programme laisse un goût de déjà vu, tant le programme qu’il propose ressemble à celui avancé par François Hollande, il y a cinq ans. Et tout le monde a déjà pu en avoir un aperçu. Greenpeace insiste sur le manque de cohérence du programme ainsi que son « flou ». Le candidat fait des propositions dont l’application est déjà établie, notamment la fermeture des centrales à charbon en France d’ici 2023. Par ailleurs, « concernant la transition énergétique, Emmanuel Macron vise une réduction à 50% de la part du nucléaire à l’horizon 2025 ». Avec cet objectif, le candidat d’En Marche ! annonce simplement… qu’il respectera la loi de transition énergétique, votée en 2015. » En outre, le candidat soutient la recherche sur les gaz de schistes, « de l’argent jeté par les fenêtres étant donnée l’absolue nécessité de laisser dans le sol les hydrocarbures inexploités afin de lutter contre le réchauffement climatique », selon Greenpeace.

 

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En matière agricole, Greenpeace estime que les changements proposés par Emmanuel Macron sont insuffisants. « Sur le bio, Emmanuel Macron surfe sur la vague tout en restant flou sur la suite et son engagement », et les propositions concrètes sont trop peu nombreuses pour savoir comment il compte s’y prendre pour soutenir la transition. La question de la viande est absente de son programme et comme sur beaucoup de points, Macron renvoie les décisions cruciales au lendemain de son élection, en appelant l’organisation d’un « Grenelle de l’Alimentation ». « Au final, pas un mot sur les changements radicaux de système agricole qu’il est urgent d’opérer et beaucoup de zones d’ombre ou de flou qui ont de quoi inquiéter », conclue l’analyse. Enfin, Greenpeace rappelle que Macron souhaite lui aussi augmenter le budget de la défense.

 

Jean-Luc Mélenchon

 

« Jean-Luc Mélenchon a clairement enrichi ses connaissances et musclé son programme sur l’écologie », débute Greenpeace, qui salue sa remise en cause du productivisme et sa « rupture avec le dogme de la croissance à tout va ». Cependant, regrette l’ONG, « il passe sous silence les nombreux progrès (sur les OGM, les produits chimiques, etc.) obtenus grâce à notre modèle européen ». Jean-Luc Mélenchon, avec son mouvement la France Insoumise, a fait de l’environnement l’un des points centraux de son programme l’Avenir en Commun. L’État sera un moteur de la transition, notamment par l’intermédiaire d’importants investissements dans les secteurs verts. La « logique de ‘planification écologique’ met en évidence la nécessité d’une action forte de l’État », une démarche partagée par Greenpeace, qui appelle cependant le candidat à expliciter certaines de ses propositions, notamment celle relative à la règle verte qui « impose de ne pas prélever sur la nature davantage que ce qu’elle peut reconstituer ».

 

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Les propositions du candidat étant très développées dans son programme, Greenpeace en fait une critique précise et constructive. L’ONG, salue la volonté de Jean-Luc Mélenchon de sortir du nucléaire et des énergies fossiles d’ici 2050, tout en rappelant que cela signifierait malgré tout une prolongation de la durée de fonctionnement de certaines centrales, prolongation « coûteuse et risquée » selon l’ONG. Greenpeace, pour sa part propose d’en sortir d’ici 2035. Globalement, le candidat se distingue cependant par une certaine logique : « il décline […] toute une série de mesures au service de la sobriété et l’efficacité énergétiques« , s’oppose à l’aéroport Notre-Dame des Landes, refuse « toute recherche et exploitation des gaz de schiste« , rejette les traités de libre échange CETA et TAFTA, et « appelle à un ré-équilibrage des modes de transports ».

 

En matière agricole, le caractère « ambitieux » du programme laisse entrevoir un changement structurel et une sortie du modèle productiviste : si la France reste dans l’UE, le candidat propose de « transform[er] en profondeur les institutions actuelles afin de faire émerger un modèle de société solidaire et écologique. Les propositions sont nombreuses ». Cependant, Greenpeace met en garde contre le « plan B » (sortie de l’UE) : « En cas de retrait de l’UE, la France risquerait de connaître une nette régression sanitaire et environnementale ». Au niveau national, Greenpeace se félicite de la proximité des positions du candidat avec les siennes. Les propositions sont nombreuses : il s’agit « d’abandonner les projets de fermes usines, de développer l’agriculture écologique sans pesticide chimique et sans OGM, de promouvoir les circuits courts et la vente directe, de plafonner les marges de la grande distribution, de développer un système libre de droit pour les semences paysannes, et enfin de passer à une alimentation 100% biologique et locale dans la restauration collective d’ici 5 ans en réduisant en parallèle la part de viande dans l’alimentation ». L’ONG en appelle cependant à plus de précisions quant à leur mise en œuvre concrète. Greenpeace précise en outre qu’il est « le seul candidat à s’attaquer concrètement à la toute-puissance de la FNSEA ».

 

En ce qui concerne enfin les parties du programme consacrées à la mer et aux forêts, Greenpeace évoque certaines réticences. L’ONG suggère qu’avant d’être un enjeu économique, la mer doit faire l’objet de protection. Pour ce qui est des forêts, l’ONG salue l’intérêt du candidat pour la gestion durable des forêts françaises, tout en regrettant l’absence de mentions « à notre responsabilité par rapport à l’exploitation des deux premiers poumons forestiers du monde (forêt amazonienne et bassin du Congo) ». Enfin, Greenpeace appelle à plus de clarté en ce qui concerne le nucléaire militaire, qui n’est pas explicitement mentionné dans le programme. En conclusion, selon les analyses de Greenpeace, on peut estimer que le programme de la France Insoumise est, à ce jour, le plus en phase avec les considérations des écologistes.


Source : greenpeace.fr / Toutes images sous Copyright Stichting Greenpeace Council (textes et citations ajoutés par Mr Mondialisation).

 

NB : les analyse de Greenpeace sont susceptibles d’être mises à jour en fonction des déclarations des candidats. Tous les programmes des candidats ayant recueilli les 500 parrainages seront analysés dans les jours qui viennent.

 

Mr Mondialisation (16 mars 2017)

Publié dans Environnement

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J
En prévision des semaines à venir il vaudrait mieux changer le titre du blog de "Nature d'ici et d'ailleurs" en "Politique d'ici et d'ailleurs" .. ?
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F
Une catégorie d'électeurs se fichent des casseroles. Ils sont fanatisés. http://www.lefigaro.fr/actualites/2017/03/20/01001-20170320QCMWWW00354-qui-de-hamon-fillon-macron-melenchon-et-le-pen-vous-convainc-le-plus.php?campaign_id=A100
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G
Quelques propositions politiques<br /> <br /> La classe politique, reflet d’une société moralement avilie, offre le nauséabond spectacle de petits personnages cupides, sournois, addictifs à l’accaparement financier, aux reniements pour accéder aux apparences d’un pouvoir que leur inconsistance leur interdit d’exercer effectivement. Enrichissements personnels délictueux, parjures de candidats à des primaires qui trahissent leurs engagements de soutenir le vainqueur, nomadisme partisan et affirmations contradictoires en quelques semaines, signent la dégradation de l’esprit public. Bien sûr, certains leaders émergent de cette fange et le « tous pourris » rend un puissant service aux malhonnêtes en créant un écran de fumée et en relativisant leurs turpitudes. Merci, à ceux qui servent encore des convictions ardentes que l’on peut partager ou récuser. Je voudrais esquisser ici, cinq propositions concrètes.<br /> <br /> Le financement public :<br /> I. Pour restaurer la souveraineté démocratique, pour garantir l’intérêt général, les services publics et les droits sociaux, il convient de revenir sur une loi de 1973 imposant à l’Etat de se financer sur le marché privé des banques et fonds de pensions. Or, l’Etat, garant de l’intérêt général, ne devrait emprunter qu’à la banque centrale et sans intérêts. Actuellement, la banque centrale européenne prête, à taux zéro, aux banques privées pour que celles-ci prêtent aux Etats avec intérêts. Ce système est aberrant. L’état n’est pas une épicerie, une usine, un particulier. La monnaie est au service du souverain, le peuple, et non son maître.<br /> <br /> Pour une économie mixte :<br /> II. Il faut soutenir le secteur public, cesser le démantèlement des entreprises publiques et, au besoin, les reconstituer, à l’inverse de ce que préconisent les libéraux, accapareurs, prévaricateurs, soucieux d’engraisser sans cesse les oligarques. S’il est souhaitable de rapprocher les statuts, les droits sociaux, par exemple ceux des retraites, entre les divers secteurs de la société, cela doit se faire toujours et uniquement par un alignement sur le statut le plus favorable pour les salariés.<br /> <br /> Les institutions :<br /> III. La cinquième république, née le 4 octobre 1958, a très bien rempli sa mission. Le renforcement du pouvoir exécutif, dans un contexte de guerres de décolonisations et de guerre froide se justifiait pleinement. Le contexte a changé et il y a lieu d’en finir avec une monarchie élective et la confiscation du pouvoir politique par des clans. Appelons à une nouvelle constitution, par une assemblée constituante avec pour principe directeur la proportionnelle intégrale, la fin du sénat conservateur et ruraliste, la fin des parrainages par des élus locaux pour la présidentielle, système laissant passer des candidatures farfelues pour peu qu’elles ne heurtent pas le poujadisme ringard de trop de petits maires ruraux. Ce mode de sélection des candidats éliminent des sensibilités politiques par trop hostiles au front CPNT/ FNSEA.<br /> <br /> Quelle Europe ? :<br /> IV. Refonder la fédération européenne sur d’autres bases que celles actuelles des dogmes du libéralisme économique, la concurrence n’étant pas l’horizon indépassable. Une Union Européenne doit imposer une harmonisation fiscale, sociale et environnementale afin d’éliminer les surenchères locales pour attirer des intérêts privés. Actuellement, nous assistons à une course aux cadeaux fiscaux aux firmes et au moins-disant social pour attirer les capitaux. Les populations et la nature sont victimes de ces surenchères qui ne profitent qu’aux privilégiés. L’Europe ne saurait être un marché commun, une zone de libre-échange, un terrain de jeu pour lobbies, mais une entité de défense des droits de l’homme, un creuset pour un Etat social et écologique exemplaire.<br /> <br /> Politique du vivant :<br /> V. Dans les six mois d’une législature, la participation d’une Force Pour le vivant à une majorité de conquêtes civilisatrices signifie l’abolition de la torture tauromachique, de la chasse à courre et ses variantes, des chasses braconnières dites « traditionnelles », des lâchers d’animaux de tirs dits de repeuplement. L’homme est en passe de menacer la viabilité de la terre par son emprise, sa cupidité, ses pollutions. Une prise de conscience vague, molle, indécise ne suffit plus. Il faut passer aux actes et faire de la protection de la nature un impératif premier. Pour finir, une simple petite constatation purement factuelle mais dont la véracité éclatera chaque jour un peu plus : les politiciens les plus corrompus se trouvent être les plus zélés défenseurs de la chasse.<br /> <br /> Serait-ce étonnant ?<br /> <br /> Gérard CHAROLLOIS
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J
Voilà un éclairage intéressant sur cette campagne présidentielle décidément "atypique" : elle rejoint l'analyse qui est également la mienne sur les divers candidats à savoir qu'en matière d'écologie, il n'y a guère que JLM qui sort véritablement du lot ! <br /> Curieusement, les casseroles de Fillon et Le Pen semblent déjà oubliées par le plus grand nombre, par ceux-là même qui, demain, vont aller voter ! L'attitude des intéressés consistant à se placer délibérément au-dessus des lois devrait pourtant d’emblée les disqualifier…
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