Des peaux nues contre la fourrure
Le collectif 269 Life France qui lutte pour la défense des droits des animaux a organisé hier après-midi une action place Kléber pour attirer l’attention sur la souffrance animale.
Entassés les uns sur les autres sur un tapis rouge, six hommes vêtus d’un simple boxer figurent des bêtes qui viennent d’être abattues. Leur peau est couverte de sang – de la peinture rouge. Tout près, deux autres militants patientent craintivement dans leur cage. Ils n’ont plus longtemps à vivre. Bâton à la main, l’éleveur et le boucher s’apprêtent à les achever. « La bête sauvage et cruelle n’est pas derrière les barreaux de la cage, elle se tient devant elle », peut-on lire sur leurs pancartes.
À travers ce happening, les membres du collectif 269 Life France ont voulu sensibiliser le public sur les dangers du spécisme. Une banderole déployée à même le sol appelle à l’« abolition de toutes formes d’exploitation et de cruauté envers les animaux ». Des peluches ensanglantées sont là pour choquer grands et petits. Un militant interpelle avec gravité les ados dont les manteaux comportent de la fourrure : « On a écorché, assassiné pour ta capuche. »
Un peu de zouk
L’événement prend soudain une tournure décalée. Installés devant la statue du général, les cuivres des Boules de feu, la fanfare des étudiants en médecine de Reims, mettent l’ambiance avec un tube de Zouk Machine. Les figurants dénudés sont frigorifiés. La musique dans la peau.
A.B. (05/02/2017)