Il raconte sa marche vers Compostelle

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Originaire de Seebach, Jean-Paul Ehrismann est un grand marcheur. Dans son livre Quête d’étoiles. Sur le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle , il raconte son périple entre Vézelay et Périgueux. Un ouvrage qu’il dédicacera demain vendredi à la librairie wissembourgeoise A Livre ouvert.

Le livre est illustré de 27 reproductions d’aquarelles de Jean-Paul Ehrismann. Document remis-Jean-Paul Ehrismann

Le livre est illustré de 27 reproductions d’aquarelles de Jean-Paul Ehrismann. Document remis-Jean-Paul Ehrismann

La première fois que Jean-Paul Ehrismann, 72 ans, a réalisé une grande marche, c’était en 2007, entre Viterbo et Rome, soit quelque 100 kilomètres. « C’est là que j’ai attrapé le virus. J’étais au contact de la nature, je partageais des choses avec les gens rencontrés. Je suis passé par de superbes paysages. Et j’ai adhéré à cette manière de voyager », raconte-il.

Ses coups de cœur, ses émotions, ses rencontres

L’année suivante, il a fait ses premiers pas sur le chemin de Compostelle, depuis Strasbourg, où il réside aujourd’hui. Soit 2 300 kilomètres. « Je n’ai évidemment pas tout parcouru en une fois. Je suis arrivée à Saint-Jacques de Compostelle au bout de quatre ans. » Mais l’arrivée à destination, « l’atteinte du rêve », avait pour Jean-Paul Ehrismann quelque chose de décevant : « J’ai ressenti un manque : celui d’être en chemin, d’être livré au hasard. De ne pas savoir à l’avance qui je vais rencontrer, où je vais dormir et avec qui je vais partager un bout de chemin. Bref, je n’avais pas du tout envie de m’arrêter de marcher », se souvient-il. Il a donc poursuivi sa route sur d’autres chemins les années suivantes : il a par exemple rejoint Compostelle depuis Séville, depuis Macon ou encore depuis la Bretagne — un parcours qu’il n’a d’ailleurs pas encore achevé. « J’ai aussi marché depuis Dresde en Allemagne jusqu’à Częestochowa, ville de pèlerinage en Pologne. » Jean-Paul Ehrismann ne sait pas vraiment combien de kilomètres il a déjà parcouru au total. Au moins 5 000 estime-t-il à la louche. « Mais un bon pèlerin ne compte pas les kilomètres. Ce n’est pas ça l’important. »

D’autres ouvrages devraient suivre

Jean-Paul Ehrismann avait l’habitude de partager ses différents voyages dans des textes qu’il diffusait à ses contacts. « J’ai eu tellement de retour de gens intéressés que je me suis lancé dans l’écriture de ce premier livre… en espérant qu’il donne envie à d’autres de découvrir. »

Dans son livre paru il y a une quinzaine de jours, il raconte son périple entre Vézelay et Périgueux — soit une petite partie du chemin, d’autres ouvrages devraient suivre pour raconter la suite. « Je parle de mes émotions, de mes coups de cœur, des lieux qui sortent de l’ordinaire, de mes rencontres avec les gens, des pratiques agricoles ou des cours d’eau. Je fais aussi état de mes considérations spirituelles ou philosophiques. Être sur le chemin est une autre façon d’être en vie. Cela me permet d’être à la découverte de choses inattendues, et en contact de la nature. »

Son ouvrage est également agrémenté d’une sélection de 27 reproductions d’aquarelles. Le peintre, qui par ailleurs propose chaque année un calendrier, se promène sur les chemins avec son appareil photo, dont il reproduit les paysages une fois rentré chez lui.

"Quête d’étoiles. Sur le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle". Partie I : de Vézelay à Périgueux. De Jean-Paul Ehrismann. 111 pages. 19,50 euros.

VENDREDI, à 14 h, séance de dédicaces à la librairie A Livre ouvert, 4 rue du Marché-aux-Poissons à Wissembourg.

DNA-Guillemette Jolain (22/12/2016)

Publié dans Insolite

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