Un jardin extraordinaire

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Gagnante du concours « Jardiner pour la biodiversité » lancé par le parc régional des Vosges du Nord, Stéphanie Klein, de Lohr, présente son jardin qui sort de l’ordinaire, au-delà même de la récompense obtenue.

Stéphanie Klein dans son environnement. Photo : Marie-Colette Becker

Stéphanie Klein dans son environnement. Photo : Marie-Colette Becker

Qu’est-ce qu’un jardin accueillant pour la biodiversité ? Difficile à dire au premier abord. Mais une visite dans le jardin de Stéphanie Klein donne des réponses à cette question, pour peu que l’on connaisse un minimum les arbres et les plantes du secteur. Car on y trouve plusieurs variétés de framboisiers, du sureau, un rosier qui sent la pomme verte, des arbres fruitiers et quetsches anciennes, des cornouillers pour les oiseaux, des mélanges de fleurs sauvages et cultivées, de l’euphorbe pour faire du purin qui fait fuir taupes et campagnols… Il est d’ailleurs impossible de tout lister tant c’est riche.

Dès l’arrivée dans ce jardin, un chien très chaleureux vous accueille, mais il y aussi Stroumpfy, un cochon nain vietnamien qui réclame sa pitance.

À gauche, il y a un puits, à droite un four à pain. « Il y avait un trou dans la cour que nous comblions et qui se reformait sans cesse. En 2003, alors qu’il faisait très sec, nous avons ouvert. À 10 m, mon mari a trouvé de l’eau qui sort de l’argile grise. Le puits avait été muré en moellons de grès de Vosges et dédicacé du constructeur à son fils en 1816. Nous n’avons pas réussi à faire faire une margelle avec une oreille pour le seau. Par chance nous en avons trouvé une à Schoenbourg », explique Stéphanie Klein.

L’espace vert est limité par un mur de pierres de taille « qui existait avant qu’on arrive ». Plusieurs variétés de framboises, du lierre et de vieux murs encadrent la cour. « Mon mari aime élever des murs. Avec les pierres des Schöpfe, il en a élevé un peu partout, pour séparer des espaces, pour créer des plates-bandes… ». Les interstices entre les pierres posées les unes sur les autres servent de refuge à la petite faune, aux plantes de rocaille.

« Il a un caractère de cochon. » Photo : Marie-Colette Becker

« Il a un caractère de cochon. » Photo : Marie-Colette Becker

Une mare, une piscine ?

La mare naturelle a 5 ans. Son entretien se fait par le bassin de filtration qui est planté de 40 variétés différentes de plantes. « Je peux vérifier la qualité de l’eau par la présence de tritons, très exigeants sur la qualité de l’eau, dans la mare ».

Le potager, un joyeux fouillis, respecte le jardinage sans pesticides et en lasagnes végétales.

Mais la démarche ne s’arrête pas au seul jardin. Elle concerne aussi la maison, en grès. La famille Klein, respectueuse des maisons anciennes, l’a d’ailleurs repeinte à la chaux avec des pigments naturels. Autour de la maison, ils ont enlevé quelques « Schöpfe » (sorte de granges collées à la maison) pour lui donner une plus belle ligne et pour la rénover. « C’est ainsi que nous avons découvert les vestiges du four à pain que nous avons reconstruit ».

Un très beau cadre de vie et une bien jolie éco-rénovation, un premier prix largement mérité !

M.-C. B. (16/10/2016)

Une mare à l’eau très pure. Photo : Marie-Colette Becker

Une mare à l’eau très pure. Photo : Marie-Colette Becker

Publié dans Jardin

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