Le CNPN se prononce contre l’abattage de loups supplémentaires

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Loups gris. (Photo : JLS)

Loups gris. (Photo : JLS)

Depuis le 2 juillet 2015, l’État français a autorisé l’abattage de 36 loups, malgré les opinions défavorables des Français sur le sujet (sondages, consultation publique, pétition etc) et malgré la baisse de population de loups (estimation de 301 loups en 2014 contre 282 en 2015). 34 loups ont déjà été décomptés du plafond des 36 loups à tuer : 33 loups abattus + un cas de braconnage. Les 2 loups restants à tuer ont depuis été réservés aux tirs de défense seulement (tirs ayant lieu à proximité des troupeaux par les éleveurs ou leur ayant-droit).

Afin de poursuivre sa campagne fructueuse de tirs sur une espèce protégée, et toujours vulnérable, pour faire plaisir au lobby de l’agriculture, Ségolène Royal, ministre de l’Écologie (sic !), a donc voulu en remettre une couche pour ajouter 6 loups à tuer.

Le 9 février, en séance plénière, le Conseil National de Protection de la Nature (CNPN) a rejeté le projet d’arrêté. Une décision juste et à saluer dans un monde contrôlé de plus en plus par les lobbies de toutes sortes. Mais le CNPN n’a qu’un avis consultatif et Ségolène Royal peut très bien s’en passer comme elle a déjà ignoré les résultats de la consultation publique, largement opposée au projet d’arrêté autorisant 36 loups à tuer pour 2015-2016. Nos engagements internationaux, notamment la Directive Habitats, n’autorisent les dérogations de destruction que dans la mesure où elles garantissent le maintien des populations dans un état de conservation favorable. Tel ne serait pas le cas si de nouveaux abattages étaient réalisés, qui entraîneraient une nouvelle baisse des effectifs de loups.

Les tirs de loups, surtout en l’absence des troupeaux, ne sont pas une solution. La filière ovine est en difficulté depuis des décennies, bien avant l’arrivée du loup, et dans toutes les régions, y compris là où il n’y a pas de loups.

Supprimer tous les loups n’y changerait rien.

Source : Association FERUS

 

 

Exprimez-vous contre le projet d'arrêté autorisant la destruction de 6 loups supplémentaires

La Ministre de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie consulte le public sur un projet d’arrêté « fixant un nombre supplémentaire de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2015-2016 ».

Vous pouvez participer en envoyant votre avis via le formulaire proposé sur ce site internet en cliquant sur « Déposer votre commentaire » (en bas de la page).

Source : ASPAS

Publié dans Faune-Flore, Chasse

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N
Ils sont vraiment con les homme pourqu' oi tuer cet animal il est bien moins dangeureux qu' un ours on dit que ses le loup qui tue les brebis mais il doivent bien voir les carcasse alors que le loup emporte toujour sa proie c' horrible on tue le loupo sans preuve alors que les homme eux meme avec une preuve on les tue pas!<br /> Si vous voulez sauvez les loups allez voir mon blog: leslouloups.over-blog.com
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D
Je suis contre l'abattage des loups. Il a été démontré en Italie, qu'un éleveur a décidé de surélever sa clôture pour protéger son troupeau, ce qui fonctionne. Vous ne cherchez même pas de solution, on tue les animaux pour tout et n'importe quoi. Laissons les vivre. Ils étaient sur terre bien avant nous. Mais je suppose que c'est encore une question d'argent.....
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G
Dans le même temps, le chef de l’Etat recrute trois ministres, anciennement écologistes et annonce que les travaux de l’aéroport NOTRE DAME DES LANDES commenceront en octobre, après organisation d’un « référendum local », dont le résultat est connu d’avance.<br /> Les « forces vives », l’argent, les élus locaux, les médias sous contrôle exposeront à des populations dont le contour géographique sera arrêté par les décideurs, que « les emplois et le développement valent mieux que des grenouilles », qu’il ne s’agit jamais que « d’un aménagement nécessaire combattu par quelques gauchistes irresponsables » et par des « intégristes de la nature ».<br /> Un arrêté ministériel autorise le tir de six loups en sus des 36 déjà massacrés officiellement et de tous ceux tués clandestinement par les ennemis de la terre.<br /> Mais, un secrétariat d’état à la protection de la biodiversité est créé et confié à une députée de la SOMME, en rupture du parti VERT EUROPE ECOLOGIE, élue qui se signala à notre attention par ses propos pour le moins pusillanimes lors d’un débat sur la chasse.<br /> Avec de tels ministres, les « chascistes », les agrochimistes, les firmes VINCI et consorts n’ont guère de souci à se faire.<br /> Aujourd’hui, la classe politique se discrédite encore davantage, car devenirministre est une honte, lorsque cette déchéance ne s’accompagne d’aucune avancée pour la cause que l’on prétendait servir.<br /> Le problème est que le parti écologiste était, depuis un certain temps, gangréné par des personnages carriéristes dépourvus de la mmoindre conviction écologiste, c’est-à-dire attachée au respect du vivant, à la sauvegarde de la nature, à la défense de la condition animale.<br /> La chute actuelle, l’implosion de l’écologie politique, la révélation à tous de cette abaissement offrent l’occasion d’une reconquête, d’un nouveau rassemblement sur des bases claires et fortes.<br /> Ne doutons pas que, dans les mois à venir, dans la perspective de la présidentielle, le gouvernement présidé par un amateur de torture de taureaux, flattera tous les lobbies malfaisants qui empêchent les progrès des mœurs et des manières à l’égard du vivant.<br /> <br /> Honneur à Nicolas HULOT qui refusa un ministère.<br /> Dommage, pour ceux qui viennent de monter à bord du TITANIC et que nous ne devrons pas sauver après le naufrage.<br /> Unissons-nous pour construire une force pour le vivant.<br /> <br /> Gérard CHAROLLOIS<br /> CONVENTION VIE ET NATURE.
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J
La question n‘est pas de choisir entre loups et éleveurs mais, et ce serait la moindre des choses, de vivre en bonne intelligence les uns avec les autres ! Personne n‘a jamais prétendu que cela était aisé : du reste et depuis des années, des associations -telles Ferus ou France Nature Environnement pour ne citer qu'elles- besognent pour améliorer cette si difficile cohabitation : aussi des moyens colossaux sont-ils régulièrement mis en œuvre tant pour soutenir les bergers que pour indemniser les éleveurs suite à des pertes qui, pour la plupart et n‘en déplaise à ses détracteurs, ne sont pour autant pas le fait du grand méchant loup… <br /> <br /> Ailleurs, c’est le tigre qui disparaît du fait de l’avidité de l’Homme qui ne recule devant aucun obstacle pour accroître sa supériorité : nous nous en offusquons légitimement mais, ne devrions-nous pas donner l’exemple en permettant à notre faune sauvage de trouver sa place sur ce territoire qui faut-il le rappeler ? ne nous appartient en rien mais nous a seulement été légué ! <br /> <br /> Le loup est revenu : considérons cela comme un cadeau et, plutôt que de flinguer à tout va, tachons de nous montrer digne du merveilleux honneur qu’il nous fait de sa présence !
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A
Pour la saison 2015-2016 (juillet 2015 - juin 2016), le ministère a autorisé la destruction de 36 loups. En quelques mois, 33 individus ont été légalement abattus, dont 28 par des chasseurs au cours de leurs battues, ce qui ne constitue pas des actions de protection des troupeaux. 1 loup a été braconné, portant à 34 le nombre de loups décomptés du plafond de 36. Et 7 autres loups ont été retrouvés morts sans que l’on puisse affirmer, dans l’attente du résultat des analyses, que ces mortalités sont bien accidentelles ou naturelles (alors non décomptées du plafond). En tout état de cause, ce sont donc 43 loups qui sont morts à ce jour.<br /> Le projet d’arrêté envisage, la possibilité de détruire encore 6 loups supplémentaires, dès lors que le plafond de 36 aura été atteint. Cette disposition porterait à 42 le nombre de loups à abattre, auquel se rajoutent les 7 cas de mortalités non encore élucidées. Or, selon la modélisation établie par l’ONCFS, un tel niveau de destructions entraînerait une baisse de la population avec une probabilité supérieure à 50%.<br /> <br /> Les effectifs de loups en France sont encore faibles. Estimés à 301 au début de l’année 2014, ils n’étaient plus que 282 au début de l’année 2015. Comptant moins de 1000 individus « matures », l’espèce est considérée comme « vulnérable » (confronté à un risque élevé d’extinction à l’état sauvage) sur la « Liste rouge des espèces menacées en France » (MNHN, UICN).<br /> <br /> Le Conseil National de la Protection de la Nature (collège de spécialistes chargé de donner un avis sur les décisions de l’Etat concernant la faune et la flore sauvage), s’est clairement prononcé contre ce projet, le 9 février dernier. Si cet avis n’est que consultatif, passer outre cette analyse d’experts est irresponsable de la part du gouvernement. <br /> Risquant fortement d’entraîner une baisse de la population ce projet d’arrêté est contraire aux dispositions de la Convention de Berne et de la Directive « Habitats », ratifiées par la France, et par lesquelles elle s’engage à garantir le maintien des populations de loups dans un état de conservation favorable sur l’ensemble de son aire de répartition naturelle.<br /> Le ministère affiche plus encore ici sa volonté de « gérer » le problème du loup par plus de destructions et non par l’amélioration des moyens de protection. Les éleveurs, qui sont indemnisés de leurs pertes même s’ils ne protègent pas leurs troupeaux, ne sont pas incités à mieux se protéger de cette contrainte environnementale naturelle qu’est la présence du loup.<br /> <br /> Le recours à la destruction ne peut permettre une réelle cohabitation entre élevage et loup. Tant que les troupeaux seront accessibles, et sauf à éradiquer cette espèce strictement protégée, ces destructions n’empêcheront pas la survenance de dommages sur les troupeaux non ou mal protégés. L’effort devrait donc être porté sur la protection des élevages et non sur l’augmentation du nombre de loups pouvant être tués.<br /> <br /> info@aspas-nature.org - www.aspas-nature.org
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