Il y a 35 ans, le 26 avril 1986, à 1h23 du matin…

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Alors qu’est célébrée, ce lundi 26 avril 2021, la Journée internationale du souvenir de la catastrophe de Tchernobyl, en Ukraine, on ne mesure pas encore toutes les conséquences des radiations nucléaires sur les écosystèmes.

 L’an dernier, 50 000 personnes, dont 70% d’étrangers ont visité Tchernobyl, une fréquentation en hausse de 35% par rapport à 2016… et de 350% par rapport à 2012. L’association des tour-opérateurs s’attend à comptabiliser plus de 100 000 visiteurs pour l’année 2019. Irradiée abandonnée et contaminée, la zone d’exclusion de Tchernobyl est une terre de désolation. Malgré tout, le tourisme post catastrophe nucléaire a le vent en poupe…

Il y a 35 ans tout juste, le 26 avril 1986 , le réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl fond et explose. Plusieurs milliers de personnes y sont mortes -officiellement-, sans doute beaucoup plus selon les analyses des ONG, si l'on prend en compte ces centaines de milliers de liquidateurs appelés pour décontaminer le site. Laurent Michelot s'est rendu plusieurs fois à Prypiat, dans cette fameuse zone d'exclusion des 30 km autour de la centrale ukrainienne.

C'est un "territoire désolée, une ville complètement abandonnée depuis 35 ans, il ne reste que les murs et quelques objets personnels disséminés dans la ville" explique le photographe. "L'image le plus marquante, c'est le silence, on est marqué par le bruits des arbres, du balancement des structures métalliques". Sa première fois sur le site : "Un choc, dès la première visite, le lieu m'a aspiré, j'ai eu besoin de le documenter, avec ce besoin de laisser un témoignage : à terme la ville est amenée à disparaitre". 

Une ville vivante par le tourisme

"C'était une ville liée à une industrie moderne, beaucoup de gens rêvaient d'y vivre avec beaucoup de commodités, de loisirs, une ville idéale à l'époque soviétique" explique Laurent Michelot. "On trouve beaucoup de fresques murales, tout rappelle l'URSS et son idéologie".

On n’y rentre pas comme dans une zone normale, mais il faut une autorisation, et toujours avec un guide : "Si on y pénètre avec un dosimètre, il n'y a pas de problèmes", dit le photographe qui y a vu une base militaire qui "officiellement n'existait pas". Désormais c'est une ville "vivante par les touristes" : "C'est dommageable pour le devoir de mémoire, ça génère du passage de la dégradation, du vandalisme; un lieu où l'on se met en valeur sur Instagram"

L'accident nucléaire avait, à l'époque, tué 31 personnes, contraint des dizaines de milliers à fuir, et provoqué, selon les études, entre 9 000 et 115 000 décès par cancer…

Vidéo : Reportage noir : Le tourisme à Tchernobyl (54:02)

 

 

 

 

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C
Triste et terrible anniversaire...<br /> J'ai beaucoup de mal à comprendre ces ''touristes'' d'un nouveau genre qui se rendent sur les lieux d'une telle catastrophe... Personnellement, cela me glace !
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Z
Ben ce sera sans moi!
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B
Du tourisme post nucléaire !!!<br /> Cela me laisse sans voix.<br /> Bien triste anniversaire.
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D
Si cela peut faire réfléchir...
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O
Formidable ce tourisme post catastrophe nucléaire. je réserve ma place de suite Et que de nouvelles opportunités chez nous aussi bientôt. Une petite explosion à Fessenheim et aussitôt une nouvelle attraction en plus du Haut-Koenigsbourg et de notre chère cathédrale.
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