Un jeune Irlandais a développé une nouvelle technique pour capter les micros plastiques de l’océan…
Fionn Ferreira -18 ans- incarne l'ingéniosité et la créativité dont fait aujourd’hui preuve la jeune génération pour répondre aux problèmes complexes hérités de ses aïeux.
Il est plus facile de ramasser les gros déchets plastiques que les plus petits. Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)
Ses plages souillées
Fionn a grandi à Ballydehob, un petit village côtier situé à l’extrémité ouest du Comté de Cork, dans le sud-ouest de l’Irlande. Cette côte très découpée est une véritable porte sur l’Océan Atlantique que l’on pourrait croire sauvage et préservée… sauf que, Fionn le sait bien : les jolies plages de sa région sont régulièrement souillées par des déchets en plastique.
Pollution invisible
Et s’il est facile de ramasser les gros, ceux qu’on appelle les "macro plastiques", comme les bouteilles, les morceaux de cagette ou les sacs. Il est beaucoup plus compliqué de capter les "micro plastiques" qui mesurent entre 5 millimètres et quelques nanomètres.
Ferrofluide
Et comme ils sont minuscules, c’est un vrai casse-tête de collecter ces micro plastiques. C’est là que Fionn intervient. Il s’est intéressé aux travaux du physicien barbadien Arden Warner qui a breveté une technique qui consiste à magnétiser une nappe de pétrole afin de lutter contre les marées noires. Fionn a transposé cette idée à la captation des micros plastiques en créant ce que l’on appelle un "ferrofluide".
Capter avec un aimant
Concrètement, il prend un échantillon contenant de l’eau et des micro plastiques. Il y rajoute de l’huile végétale, pour attirer les micro plastiques, puis de la poudre de magnétite. C’est le mélange de l’huile et de la magnétite qui forme ce qu’on appelle un Ferro fluide et qui va pouvoir ensuite être capté avec un aimant.
Testé avec les moyens du bord
Fionn a fait plus de mille tests où il faisait varier la quantité d’huile, de magnétite, ou encore le type de micros plastiques. Comme il habite dans un petit village très excentré sans accès à un laboratoire universitaire, il a dû faire preuve d’une grande créativité pour monter ses expérimentations avec les moyens du bord : il prétend qu’avec la recette qu’il a conçue, il parvient à retirer jusqu'à 88% des micros plastiques de ses échantillons.
50 000 dollars pour poursuivre ses recherches
En juillet dernier, il a remporté le prix de la Google Science Fair, et une bourse de 50 000 dollars pour poursuivre ses recherches afin de trouver un moyen d’appliquer sa technique à grande échelle, dans l’océan ! En attendant, rappelons-nous que le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas !
Plus d'explications avec Emma Stokking de l'agence Sparknews au micro d'Emmanuel Moreau
*Esprit d’Initiative, du lundi au vendredi à 6h18 sur France Inter
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