Que deviennent les hirondelles ?
Comme partout, ici, aux Joubarbes, nous avons constaté un recul sensible du nombre d’hirondelles revenues de migration : il y a sept couples actuellement qui élèvent les jeunes issus de la première couvée…
Alors que le déclin des populations d’hirondelles s’intensifie année après année, on se réjouit naturellement de chaque nichée réussie et, grâce à un printemps un peu moins calamiteux que les deux derniers, les premiers jeunes ont déjà quitté le nid…
Plusieurs facteurs semblent influer considérablement sur ces populations d’oiseaux : la rénovation des bâtiments des villes et des granges à la campagne qui prive les hirondelles de sites de reproduction ainsi que l’emploi toujours considérable de pesticides dans l’agriculture qui génère très logiquement une diminution drastique des insectes et donc de ressources alimentaires pour l’ensemble des oiseaux insectivores !
Il y a malheureusement toujours aussi des destructions de nids !
Si les hirondelles rustiques trouvent de moins en moins de bâtiments accueillants pour y nidifier, les hirondelles de fenêtre qui, elles nichent à l’extérieur, sur les façades, sont souvent victimes de la destruction de leurs nids ! En cause : les déjections laissées par les oiseaux… Ces souillures, inacceptables pour certains, provoquent des gestes d’agacement qui font de la messagère du printemps une SDF de plus…
A noter que ces destructions sont illégales puisque les hirondelles sont des oiseaux protégés. Lorsqu'on est témoin de ce type d'infraction, il faut prévenir l'ONCFS (Office nationale de la chasse et de la faune sauvage), la police ou la gendarmerie nationale, seuls organismes assermentés, pouvant intervenir et dresser procès-verbal ! En effet, la destruction de nids d'hirondelles est strictement interdite (1) : tout auteur d'une infraction s’exposant à une amende de 9 000 euros et d'une peine d'emprisonnement de six mois…
- En application de l'article L411-1 du code de l'environnement, sont interdits et en tout temps « la destruction ou l'enlèvement des œufs ou des nids, la mutilation, la destruction, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle, la naturalisation d'animaux de ces espèces ou qu'ils soient vivants ou morts, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur détention, leur mise en vente, leur vente ou leur achat ». Tout contrevenant est ainsi passible d'une amende de 9 000 euros et/ou d'une peine d'emprisonnement d'une durée maximale de 6 mois (art. L415-3 et suivants du Code de l'environnement).
Jeunes hirondelles aux Joubarbes. En haut à gauche : le matin. A droite : position pour la nuit ! Photos : JLS (Cliquez pour agrandir)
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