Un bel emplumé bigarré…
Grand merci à JPL qui, en ce début d’année, nous gratifie d’une de ses nouvelles magnifiques aquarelles réalisées tout spécialement pour « Nature d’Ici et d’Ailleurs » ! Voici donc le pic épeiche…
Illustration : JPL (01/2018)
Le Pic épeiche (Dendrocopos major) est l'espèce de pic la plus répandue et la plus commune en Europe et dans le Nord de l'Asie. Faisant partie des pics de taille moyenne, il se caractérise par un plumage rayé de blanc et de noir et une tache rouge écarlate sur le bas-ventre près de la queue.
Il se nourrit plutôt dans les arbres, sur les troncs et les grandes branches. Il peut aussi se nourrir sur le sol, mais c'est plus rare. Il ne s'éloigne jamais des arbres. Il travaille en allant vers le haut du tronc, mais aussi d'un côté à l'autre, tapant dans l'écorce pour extraire la nourriture des crevasses avec le bout de sa langue collante. Il tourne autour du tronc, sans doute pour ne pas se laisser observer. Les vols de parade sont effectués par les deux adultes. Ils volent en décrivant des spirales, et ensuite, ils se posent très près du tronc avec les ailes semi-ouvertes et tremblotantes…
Photo : JLS
Sa nourriture très variée, constituée de petits invertébrés, de graines et de fruits. A la bonne saison, il consomme essentiellement des insectes qu'il trouve en explorant les troncs et les branches, et le lichen des acacias à l'arrière-saison. Il ne dédaigne pas les nichées d'autres cavernicoles telles les mésanges.
Le pic épeiche a pour cri typique une note explosive courte, sèche et haut-perchée "Kix". Il émet aussi des "chick" plus doux et plus bas. Contrairement aux oiseaux chanteurs, le pic épeiche utilise les tambourinages comme moyen de communication, notamment pendant les parades territoriales de février à mai. La cadence est de 5 à 20 coups de bec par seconde avec une fréquence de 5 à 6 tambourinages par minute. Un mâle non accouplé peut tambouriner jusqu'à 600 fois par jour.
La technique de l'enclume
Le pic épeiche recherche à terre des fourmis, des graines, des cônes et des noisettes. Il détache les cônes des arbres en les tapant du bec à leur base ou en les tordant et les tournant jusqu'à ce qu'ils tombent.
Pour décortiquer les cônes et éplucher les noisettes, le pic utilise la technique « de l'enclume », qui possède trois variantes. L'enclume occasionnelle est simplement une surface dure sur laquelle le cône ou la noisette sont décortiqués à l'aide du bec. L'enclume naturelle est une crevasse dans l'écorce du tronc, ou une cavité dans le bois. Le pic y coince la graine pour pouvoir ensuite l'éplucher avec le bec. L'enclume fabriquée est réalisée par l'oiseau lui-même, qui creuse une excavation pour y coincer les graines.
Le mâle porte une petite tache rouge sur la nuque, absente chez la femelle.