Des millions d'enfants risquent de mourir de faim en Afrique
Toute l'attention est focalisée sur ce qu'il se passe au Proche-Orient et on peut le comprendre, mais la situation humanitaire est catastrophique en Somalie, au Kenya, en Éthiopie et au Soudan du Sud.
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Des millions d’enfants risquent de mourir de faim. Ça se passe en ce moment dans la corne de l’Afrique, et presque personne n’en parle. Toute l’attention est focalisée sur ce qu’il se passe au Proche Orient, et on peut le comprendre, mais la situation humanitaire est catastrophique en Somalie, au Kenya, en Éthiopie et au Soudan du Sud. Car cette région, très pauvre, traverse actuellement la pire sécheresse jamais connue.
En Somalie, où les équipes du média Vakita se sont rendus, 2022 a été la cinquième année consécutive sans aucune goutte de pluie dans certaines parties du pays. Et cette année, en 2023, les rares précipitations ont été diluviennes et destructrices car elles sont tombées sur des terres asséchées, incapables d’absorber l’eau. Les longues périodes sans pluie ont évidemment empêché l’agriculture, mais elles ont surtout tué le bétail, dont dépendent les habitants pour survivre. C’est LA grande différence avec les crises précédentes.
Une famine aggravée par les bouleversements climatiques
Ces populations ont toujours connu un climat aride et des périodes de sécheresse, mais le changement climatique aggrave ce phénomène et le manque d’eau est tellement important que le bétail meurt, ce qui provoque la famine. Environ 23 millions de personnes sont actuellement menacées par la sécheresse et le manque de nourriture dans la Corne de l’Afrique. Plus de 7 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition et ont besoin d’une aide nutritionnelle d’urgence, et beaucoup d’entre eux vont mourir si rien n’est fait.
On estime qu’en Somalie, environ un quart de la population a dû quitter son foyer à cause des aléas du climat, de l’insécurité ou du manque de nourriture, et ces réfugiés climatiques s’entassent désormais dans des camps qui se sont installés près des villes.
Il y a des humanitaires sur place, notamment les équipes de l’Unicef, mais leur travail est rendu très compliqué par la situation sécuritaire dans le pays. C’est extrêmement dangereux de travailler sur place, car l’organisation terroriste des Shebabs est très active en Somalie, et les Somaliens en sont les premières victimes. Les humanitaires doivent se déplacer avec des escortes armées, et certaines zones restent quasiment inaccessibles.
Il y a vraiment urgence à mettre l’éclairage médiatique sur ce qu’il se passe là-bas
Il faut mettre les projecteurs sur ce que la crise climatique engendre comme conséquences pour les habitants les plus pauvres de cette planète, alors que ce sont ceux qui émettent le moins de gaz à effet de serre et qui contribuent le moins au changement du climat…
Je vous invite vraiment à voir le reportage sur place d’Axel Roux et de Clément Brelet sur vakita.fr, et si vous souhaitez soutenir le travail des humanitaires, l’Unicef lance un appel aux dons, il suffit de se rendre sur le site internet de l’Unicef pour participer. Unicef.fr
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