Climat et Biodiversité
Le chef de l’état français, élu par le parti de l’argent, rend public un plan de « transition écologique » ne comportant aucune mesure en faveur de la Nature. Il ne veut surtout pas peiner les lobbies de la chasse, de l’agrochimie et de l’élevage concentrationnaire.
En revanche, par des milliards d’euros d’argent public, il va gentiment inciter les entreprises et les populations à investir leur argent dans la transition énergétique. Bref, un marteau voit tout problème en forme de clou. Des hommes politiques issus du monde des affaires voient tout en forme d’argent et d’investissements nouveaux.
Pour eux, l’écologie se réduit à décarboner pour préserver le climat. Pourquoi cette fixation sur le seul climat ? Je pense effectivement qu’il convient toujours de raisonner de manière scientifique. Alors, faisons-le.
La France représente 1% des émissions de gaz carbonique de la planète.
Imaginons que le pays cesse d’émettre la moindre molécule de CO2, ce fait serait sans incidence sur l’altération de l’atmosphère planétaire. Je ne dis pas qu’il n’y a rien à faire pour limiter ces émissions de gaz à effet de serre, mais je ramène le problème objectivement et scientifiquement à ce qu’est la marge de manœuvre d’un pays comme la France pour sauver le climat de la Terre. Le réchauffement d’origine humaine est acquis, démontré et pose un défi sérieux pour l’avenir du vivant. Mais le remède ne peut être que mondial, international, et donc supra national. Alors, faut-il croire à des accords internationaux, type COP ? Ne soyons pas naïfs.
Ce n’est pas qu’à Paris que le parti de l’argent mène la société globalisée à sa perte. Les mesures nécessaires, en faveur de la diminution des gaz à effets de serre, devront être imposées notamment par des accords sanctionnés par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Les productions, les échanges, les marchandises et les transports doivent répondre à des normes préservant l’atmosphère sous la sanction, en cas de non-respect, de fermeture des frontières au commerce climaticide. En l’absence d’une telle règlementation mondiale, les mesures resteront à onction épiscopale.
Mais les dirigeants politiques aiment promouvoir les pompes à chaleur, les champs de photovoltaïques, les éoliennes, les voitures électriques, bref de l’industrie, du profit, de l’argent pour le monde des affaires.
Que l’écologie est jolie lorsque cessant d’être punitive, elle devient lucrative.
Et voilà pourquoi ces politiciens parlent du climat, sur lequel ils n’ont aucune prise réelle et non de la biodiversité qui, elle, pourrait être préservée localement de manière effective. C’est que les forêts naturelles, les oiseaux, les amphibiens, toute cette biodiversité menacée ne rapportent pas assez aux oligarques. Pas d’argent à gagner, pas de milliards à investir, mais quelques contraintes à imposer aux ennemis de la Terre n’intéressent pas les gouvernants.
Tout est une question d’échelle. Le climat dépend de la planète entière. Sauver nos espaces naturels, la faune, la flore et la qualité de la vie relève de la compétence étatique. Alors nos politiciens préfèrent se payer de mots et payer d’argent les lobbies industriels, agro-chimiques et autres. N’en doutez pas : demain, pour défendre le climat, vos élus locaux vous proposeront d’artificialiser des terrains près de chez vous avec en sus un bel alibi bien vert. Trop d’écologistes officiels tombent dans le piège tendu par les thatchériens. Ils trouvent qu’on n’en fait pas assez pour le climat sans démonter l’imposture qui farde en « transition écologique » ce qui n’est jamais qu’une plasticité remarquable du système économique découvrant en cette affaire de juteuses opérations spéculatives.
La Nature, victime de l’homme, demeure la grande oubliée.
Mais nous parlerons pour elle.
Gérard Charollois/Convention Vie et Nature
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