Le petit bonheur du jour…

Publié le 3 août 2022 par Jean-Louis Schmitt

La chaleur, toujours et encore ! Il y a certes des nuages qui constellent les cieux, parfois même, ils sont sombres laissant présager quelques gouttes tant attendues par tous, hommes et bêtes mais, tellement nécessaire à la nature…

Mais, la pluie ça ne sera pas encore pour aujourd’hui : les nuages –ces nuages que j’aime tant et qui magnifient admirablement le paysage- n’ont fait que passer, emportant avec eux l’espoir ! La pluie, l’eau, les médias en parlent jour après jour, nous rappelant combien l’eau est nécessaire et précieuse. Personnellement, je n’en ai jamais douté : je n’ai pas attendu les actuelles alertes pour prendre conscience de ce qu’elle représente, il y a longtemps que je m’offusque de notre société qui, chaque jour, jette des millions de mètres cubes d’eau potable dans les cuvettes des WC… J’essaie, à mon humble niveau de ne pas trop contribuer à ce gaspillage mais, mon ‘’humble niveau’’ ne vaut rien ou si peu…

Pour les animaux, la quête de l’eau est primordiale, que dis-je : vitale ! Sans eau, point de vie… C’est aussi simple que cela ! Nous pouvons en aider quelques-uns mais, là encore, nos gestes s’avèrent dérisoires. Mis à part quelques espèces habituées à l’homme ou fréquentant nos jardins, nos squares, les parcs urbains… Pour ces bêtes-là, la quête est un peu moins difficiles mais, pour les autres…

En fait, l’eau n’était pas du tout le thème de ma publication ! Je me suis, comme l’on dit, laisser emporter par mon élan et, une chose en appelant une autre, j’ai quelque peu dévié de ma trajectoire initiale ! Comme quoi, on se laisse facilement emporter par les nuages. Parfois, ils font rêver. D’autres fois, c’est nettement plus cauchemardesque.

Passons ! Et revenons à mon sujet du jour qui n’est autre qu’un discret petit oiseau que la majorité d’entre nous ne savent pas reconnaître. Il est vrai que, hormis certains ‘’classiques’’ comme les moineaux, les pies, les mésanges et le charmant rouge-gorge, il en reste un bon paquet qui passent incognito. Si, demain, ces inconnus disparaissent, personne mis à part les spécialistes ne s’en souciera et, cela me peine énormément même si je sais pertinemment que mon petit blog n’y fera pas grand-chose !

Eh bien, sachez braves gens, que si demain la Linotte mélodieuse –puisque c’est elle que je souhaite vous présenter- disparaissait, j’en serais infiniment affligé ! Bien sûr, la terre continuerait probablement de tourner tout comme, elle continuerait ses circonvolutions si nous autres humains nous disparaitrions ! Reste juste à savoir ‘’pourquoi’’ les uns et les autres disparaissent et, ce ‘’pourquoi’’ pourrait à terme jouer sur la capacité de la Terre à tourner…

La linotte mélodieuse, Carduelis Cannabina de nom latin ce qui nous indique que l’oiseau apprécie le chardon et le chanvre… Photos : Jean-Louis Schmitt (Cliquez pour agrandir)

La linotte mélodieuse, Carduelis Cannabina de nom latin ce qui nous indique que l’oiseau apprécie le chardon et le chanvre… Photos : Jean-Louis Schmitt (Cliquez pour agrandir)

La linotte -qui tire son nom du lin, plante que l’oiseau appréciait… lorsque du lin, nos campagnes en proposait- et mélodieuse pour la musicalité de son ramage, s’installe volontiers dans les espaces ouverts, les vergers, les friches, les landes, les jardins, les parcs… Bref, vous avez toutes les chances de la voir si vous ouvrez les yeux et, indice précieux, si vous retenez ces quelques notes qu’égrainent Monsieur Linotte, histoire de vous faire lever les yeux !

En l’absence de chardon, de chanvre et de lin, la linotte consomme des graines de colza, de graminées diverses, de rumex, de graines d’aulnes ou de conifères. Pendant la période de reproduction, cet oiseau consomme ponctuellement des araignées et des insectes.

Photos : Jean-Louis Schmitt (Cliquez pour agrandir)

Photos : Jean-Louis Schmitt (Cliquez pour agrandir)

Vous ne serez nullement surpris si je vous dis que les populations sont en baisse ! En cause la disparition d’une grandes partie de ses ressources alimentaires, des graines longtemps considérées comme des ‘’mauvaises herbes’’ et éliminées en tant que telles lorsque les produits phytosanitaires étaient encore largement utilisés… Ils le sont certes moins mais probablement que ce qui les remplacent désormais est tout aussi ‘’efficace‘’ pour poursuivre la destruction de l’alimentation de nombreux oiseaux et donc, à terme, des oiseaux eux-mêmes… Dormez tranquilles braves gens, des scientifiques s’occupent de tout y compris de nous !

Photos : Jean-Louis Schmitt (Cliquez pour agrandir)

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