Futé, le Héron
Assurément, tout le monde le connaît… D’aucuns peuvent, même à un âge avancé, réciter de mémoire la fable que le célébrissime Jean de La Fontaine lui consacra : celui dont le ‘’long bec emmanché d’un long cou’’ rendit populaire le dès lors légendaire Héron cendré…
Sans aucun doute, le Héron cendré (Ardea cinerea) est à l’aise, les pieds dans l’eau. Photo : Jean-Louis Schmitt (Cliquez pour agrandir)
Cependant, contrairement à ce que fabuliste répandit, il ne fait guère le difficile le patient pêcheur : tout ce que son bec peut harponner fait ventre ! Du reste, son régime alimentaire n’est pas exclusivement ichtyophage, entendez par là qu’il ne mange pas que du poisson mais, comme la cigogne blanche, se délecte indifféremment de batraciens, de reptiles, de crustacés voir même de petits mammifères (campagnols, musaraignes, mulots, rats…) et de petits oiseaux !
En revanche, le cri qu’il pousse lorsqu’un intrus le surprend est de loin l’un des moins harmonieux du peuple des oiseaux : cette espèce de croassement lui ressemble bien peu, au point que l’on ne l’imagine pas sortir de la gorge de l’élégant échassier…
Le Héron est protégé (depuis 1974) ce que d’aucuns voient d’un assez mauvais œil : en effet, sa consommation de poisson en fait un concurrent des adeptes de la pêche à la ligne (qui, paradoxalement, ne mangent que très rarement le fruit de leurs parties de pêche.) Il m’est ainsi arrivé d’en voir certains, munis de 3, 4 voir davantage de lignes, jeter le poisson attrapé sans même se donner la peine de l’achever : se sont parfois les mêmes, qui faisant montre d’une déconcertante mauvaise foi, accusent hérons, cormorans et autres martins-pêcheurs de vider de leurs poissons plans d’eau et rivières…
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