Le petit bonheur du jour…

Publié le 27 juillet 2022 par Jean-Louis Schmitt

Après avoir laissé Jaco et les chats sous bonne garde, nous avons quitté l’Alsace Bossue pour passer quelques jours pas très loin, dans ‘’La Maison de Pépère’’ située dans une autre Alsace, celle du piémont, entre les Vosges et la plaine d’Alsace…

Comme d’habitude, lorsque mon état me le permet, j’effectue ici aussi de longues balades autour de notre désormais ‘’village d’adoption’’ de quelques jours par ci, par-là : c’est que, chance inouïe, outre un important massif forestier composé de pins mais également de magnifiques parcelles d’essences de conifères et de feuillus mélangés, il y a aussi de superbes clairières et des prairies relativement préservées… Jusqu’à quand ? Bien malin celui qui pourrait le dire ! En tous les cas, comme dans la plaine, ici aussi le maïs commence à apparaitre et à grignoter… hélas !

« Parfois j’en vois une trentaine… »

Je n’avais pas marché plus d’une demi-heure, que je vis une, puis deux, puis trois, puis quatre, ainsi de suite jusqu’à onze Cigognes blanches et deux ou trois Hérons cendrés qui ne semble pas être incommodées par la présence de ces échassiers migrateurs !

Sur le chemin, arrivant dans ma direction, une jeune femme promenant trois petits chiens, me voyant observer l’oiseau symbole de la région, engagea spontanément la conversation. Des cigognes, me dit-elle, elle en voyait régulièrement dans le secteur surtout, comme actuellement, lors de la moisson ou de la fenaison… « Parfois ajouta-t-elle, j’en dénombre jusqu’à 30 et cela me rend heureuse pour la journée… » L’occasion était trop belle et me voilà en train de lui conter mes ‘’Petits bonheurs’’ personnels. Les chiens, dont l’un s’appelait Kaouète (incroyable coïncidence puisque c’était également le nom de notre mémère chatte à nous même si nous l’orthographions différemment…) se montrèrent très patients durant notre entretien : c’est vrai que, mine de rien, la température était en train de grimper et que cette halte semblait providentielle pour les trois lointains, très, très lointains descendant du loup…

Une fois la jeune femme repartit, je me concentrais à nouveau sur les cigognes et me repassais cette sympathique rencontre : « …cela me rend heureuse pour la journée ! » avait-elle dit ! Certes, je ne l’ignorais pas mais, cela faisait du bien de l’entendre exprimé, c’était un peu comme si je vous avais soudain rencontré au détour d’un chemin, vous, mes lecteurs anonymes qui partagions ces quelques moments magiques et, oui, je le répète : cela aussi, faisait du bien.

Photos : Jean-Louis Schmitt (Cliquez pour agrandir)

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