Les petits bonheurs…
Remplacées par ce que les agriculteurs nomment sobrement ‘’prairies temporaires’’, les belles prairies fleuries se font de plus en plus discrètes et c’est une infinie tristesse de voir de moins en moins d’insectes, ceux-ci n’ayant tout bonnement plus rien à se mettre dans la trompe…
Prairie sans le moindre intérêt botanique qui plus est fauchée pendant les naissances, c’est un désastre écologique tout simplement… Photo : Jean-Louis Schmitt (Cliquez pour agrandir)
Alors, lorsque par hasard l’on ‘’tombe’’ sur une de ces prairie naturelle où grouille la vie, c’est dans un état proche de l’exaltation que l’on s’y glisse, ne sachant où donner du regard et de l’objectif pour l’amateur de photos… Là, quel bonheur, s’agitent quantité d’hyménoptères, de lépidoptères, de coléoptères et tant d’autres bestioles dont le nom souvent compliqué se termine en ‘’ère’’ !
Impossible de les dénombrer tant ils abondent ! Dommage que l’agriculture n’en tienne pas compte, estimant que tout ‘’cela’’ n’est que ‘’quantité négligeable’’ et ne rapporte naturellement rien : il faut bien vivre n’est-ce pas ? Qu’importe les dégâts et la disparition vertigineuse de la faune et la flore ! Sans le moindre état d’âme, on continue, on fonce dans le mur…
C’est en faisant ce triste constat que mes yeux se posent sur un magnifique papillon : c’est la Petite Tortue ! Ne me demander pas pourquoi il se nomme ainsi : de la tortue il n’a de toute évidence pas grand-chose ! On l’appelle également ‘’Petit Renard’’ : la ressemblance, là encore m’échappe… ‘’La Vanesse de l’Ortie’’ est un autre nom de la Petite Tortue : comme pour compliquer la chose, des scientifiques se sont de toute évidence amusés à donner plusieurs patronymes parfois complètement délirants à la majorité des papillons… Il y a de quoi en perdre son latin !
Qu’importe, il est là, fragile comme tous ses congénères, flamboyant –ils le sont presque tous-, beau tout simplement… Je le photographie encore et encore alors que j’ai déjà de nombreux clichés de lui, un peu comme si c’était le dernier de son espèce : voilà qui pourrait à coup sûr intéresser le psychanalyste… En attendant, admirons ce charmant butineur qui, lui, n’a pas le temps de poser la moindre question : il fait ce pour quoi il est là, se nourrir, se reproduire, s’en aller enfin sans le moindre bruit… tout simplement !
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