Les petits bonheurs... Conversation avec un brocard
Ah, que j’aime ces rencontres nullement préméditées ! Elles se font au gré des chemins, alors que mon esprit vagabonde allègrement, libre de toute entrave et néanmoins parfaitement en phase avec son environnement…
Je vous en ai déjà fait part : je ne pratique pas l’affût pour diverses raisons, les principales étant que j’aime marcher et que, par ailleurs, rester immobile, camouflé pendant de longues heures ne me convient pas du tout : au bout d’un petit quart d’heure, je m’endors à coup sûr et ce, quels que soient les conditions d’inconfort…
Les rencontres que je suis donc susceptible de faire sont donc totalement dues au hasard et, par conséquent, toujours très brèves : les animaux prenant la fuite dès qu’ils m’ont aperçu. Il arrive cependant et bien que cela soit excessivement rare, que par chance, je ne sois pas repéré de suite et que j’ai le temps de me baisser ou de rester parfaitement immobile lorsqu’un animal se trouve à distance respectable.
Ce fut le cas pour ce chevreuil occupé à brouter dans les hautes herbes, détecté avant qu’il ne m’ait éventé de son côté : lorsqu’il leva la tête pour regarder autour de lui -ce qu’il fait sans arrêt soit environ toutes les 3 ou 4 secondes- je me tenais parfaitement immobile contre un tronc d’arbre proche ! Je suis donc resté ainsi un long moment, perdant totalement la notion du temps lorsque je suis hypnotisé par une scène de ce genre… Dix minutes, un quart d’heure, une demi-heure voire davantage peuvent ainsi s’écouler avant que je ne ressente une quelconque fatigue ! Parfois, une vive douleur me sort de ma torpeur et c’est aussitôt la fin brutale du merveilleux tableau…
L’observation de ce brocard et la succession de prises de vues dura effectivement relativement longtemps jusqu’à ce que l’animal se retrouva sur le chemin (sur lequel j’étais moi aussi) et devina ma présence. Il n’y eu cependant pas de fuite : il pénétra simplement dans d’autres herbes hautes où je fini par le perdre, soulagé d’une part de ne pas l’avoir effrayé et bien aise d’autre part de pouvoir bouger à nouveau…
‘’Mais que fais-tu là ?’’ semble me demander ce brocard… Photo : Jean-Louis Schmitt (Cliquez pour agrandir)
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