Les petits bonheurs…
C’est bien connu, le bonheur des uns, ne fait pas forcément celui des autres comme en témoigne la brève du jour… Au départ, il était une grange accueillante ! Pour les hôtes offrant l’hospitalité, qu’importe les bénéficiaires : de la place, il y en a bien assez ! Oui mais…
Hirondelles rustiques à la chambre d’hôtes des Joubarbes… Photo : Jean-Louis Schmitt (Cliquez pour agrandir)
Certes, de la place il y en a bien plus qu’il n’en faut d’autant plus que, d’année en années, des hirondelles, qu’elles soient ‘’rustiques’’ ou ‘’de fenêtre’’, il en revient de moins en moins de leur longue et périlleuse migration depuis l’Afrique ! Les causes sont désormais bien identifiées et ne plaident pas en faveur des humains qui en sont majoritairement responsables : ainsi, bien que les hirondelles soient inscrites sur la liste des espèces protégées, certains ne les apprécient guère et, sans aucun scrupule, détruisent leurs nids ce qui est naturellement formellement interdit... Autre motif de disparition de ces gracieux oiseaux, l’usage toujours très intensifs des insecticides ce qui réduit, de fait, la quantité de nourriture disponible. Enfin, les mares permettant aux oiseaux de s’abreuver mais indispensables aussi aux hirondelles pour faire leurs nids disparaissent, elles aussi, de plus en plus…
Beaucoup de nids et peu d’hirondelles… Il ne devrait doc pas y avoir de problème sauf évidemment, si le même nid est convoité par plusieurs oiseaux ! Photos : Jean-Louis Schmitt (Cliquez pour agrandir)
Aux Joubarbes, les nids disponibles sont nombreux (27 au dernier recensement !) et, hormis un petit nettoyage de printemps, ils ne nécessitent guère de travaux. Les 4 ou 5 couples revenus dernièrement n’ont donc que l’embarras du choix pour s’installer et commencer leur reproduction ! Seulement voilà…
Si, pour la plupart de nos visiteuses, l’adoption du nid est rapidement effectuée (il s’agit, en général de celui ou l’un des concubins est né ou alors d’un nid occupé d’année en année par les mêmes individus… pour autant qu’ils s’agissent des mêmes hirondelles qui reviennent effectivement), pour d’autres, cela prend nettement plus de temps et semble même un véritable casse-tête : on opte pour celui-ci et puis, finalement on se ravise on choisit celui d’à côté qui semble mieux placé ! Oh, et puis non, le 12 leur plaît finalement bien mieux pour sa vue exceptionnelle sur le jardin… Quoique ce léger courant d’air n’est pas très agréable, finalement, ils reviennent au 03… mais les voisins de palier sont assez bruyants ! Retour au 23… mais, Dame, voilà que celui-ci est occupé qui plus est par des ‘’étrangers’’ (en l’occurrence des Rougequeues noirs qui, eux, n’ont pas hésités très longtemps) ! L’hirondelle semble perplexe et aimerait s’expliquer avec l’intruse sauf que, celle-ci, ne parle pas un chouia de ‘’langage hirondelle’’ ! En effet, pour ceux qui l’ignorent, ces deux espèces parlent chacune un dialecte très personnel : mis à part par gestes, les belligérants ne s’entendent donc guère… Que faire en pareille situation ?
L’affaire se corse encore lorsqu’il s’agit des représentants d’espèces différentes qui convoitent le même meublé… Photos : Jean-Louis Schmitt (Cliquez pour agrandir)
Pour Madame Rougequeue il n’y a pas à discuter : le nid était libre, elle l’a occupé point barre ! Pour Madame Hirondelle, il n’est pas question d’en rester là : ce nid a été bâtit par des congénères à elle qui ont sués sang et eau, il est hors de question qu’elle l’abandonne à cette… ‘’créature’’ qui ne parle et ne comprend rien au verbe hirondélien ! Cette ‘’occupation’’ illégale à ses yeux lui est tout bonnement insupportable ! Elle décide donc de faire un sit-in sur place jusqu’à ce que l’occupante quitte les lieux… L’affaire en est là !
Pour l’heure, chacune reste campée sur ses positions… Photos : Jean-Louis Schmitt (Cliquez pour agrandir)
Pendant ce temps, chez les autres hirondelles, la vie suit son cours : les premières naissances ont été observées au numéro 06 et au 11 ça couve sans relâche ! Imperturbable et décidée à ne pas céder aux injonctions de cette hirondelle vaguement importune et pour tout dire rasoir, Dame Rougequeue reste sagement sur ces œufs en attendant que l’affaire se tasse…
Vous sentant avides, je vous tiendrai naturellement informés des suites de cette affaire épineuse et véritablement alambiquée ! A suivre donc…
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