Comment une petite ville anglaise de 800 habitants a réussi à s'émanciper du plastique

Publié le par Jean-Louis Schmitt

Manningtree, une petite ville balnéaire à l'est de l'Angleterre, est devenue une des premières communes sans plastique. Cet aboutissement s'est fait sous l'impulsion de Bekki Bibko, une mère de famille très concernée par l'environnement.

The Stour Estuary Manningtree Essex. Photo : Darren Burroughs

Bekki Bibko, une mère de famille vivant dans la ville de Manningtree en Angleterre fait parler d'elle depuis plusieurs mois. Cette femme de 40 ans, accompagnante d’enfants autistes, n'avait au départ jamais exprimé le désir de travailler pour l'environnement. Pourtant, un jour, une prise de conscience soudaine la pousse à se mobiliser pour changer les mentalités de ses voisins.

Manningtree: une petite ville qui rêve de sauver la planète

C'est en triant ses déchets que Bekki Bibko a compris le véritable problème des déchets plastiques. En constatant que sa poubelle de recyclage était aussi bien remplie que celle des ordures, elle prend la décision de réagir. Dès le lendemain, Bekki organise une première marche de ramassage de déchets, et parvient à réunir 70 personnes. D'abord munis de sacs-poubelles, troqués par la suite pour des sacs réutilisables, les bénévoles se sentent de plus en plus investis. Les ateliers de nettoyages et ceux dédiés à la préservation des forêts connaissent rapidement un succès fulgurant dans la petite ville de Manningtree. La mairie, les commerçants, les ménages, tous se passionnent pour son projet et s'engagent à effacer de leur quotidien la consommation de plastiques à usage unique.

L’écoresponsabilité: une affaire individuelle et collective

C'est ainsi qu'une initiative individuelle est rapidement devenue une philosophie collective. Aujourd'hui, la petite ville de Manningtree est un exemple pour l'Angleterre, et pas seulement. Ses 800 habitants ont obtenu le statut de "free plastic community" (commune sans plastique), décerné par l'association de protection de l'environnement Surfers Against sewage (surfers contre les eaux usées). Mais Bekki Bibko voit son combat comme inachevé, car comme l'explique cette mère de famille dans une interview aux journalistes de BBCnews : "Nous sommes tous les locataires temporaires de cette planète, et il est de notre devoir de laisser ces territoires en bon état." Après avoir prouvé qu'un autre mode de consommation était possible, elle entend bien exporter son modèle aux villes voisines, et pourquoi pas, un jour, aux pays voisins.

Athénaïs Cornette de Saint Cyr/Géo (12.04.2022)

 

 

 

 

 

 

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Z
Oui, il faut la volonté de le faire! Mais le problème est là! <br /> Pas reçu cette NL non plus !
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D
S’ils le peuvent pourquoi pas nous ! On y vient mais bien trop lentement … alors qu’ils servent d’exemple et vite ! … je diffuse
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B
Bravo à cette petite ville anglaise !
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M
Comme quoi si on veut on peut ...
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