A propos de la ZAC d’Amiens et de toutes les autres bétonisations qui ne disent pas leur nom…
A Amiens comme un peu partout ailleurs, les grues de chantiers sont ce qui se voient le mieux : on développe l’activité et les métropoles comme si de la terre il y en avait à foison ! Or, justement, à force d’empiéter sur la Nature, ben, la Nature, il n’y en a plus guère…
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Qu’il s’agisse de la bonne ville d’Amiens ou de n’importe quelle autre métropole -et, même, de n’importe quel village- ça bétonne sec… Mais, pardon, il faut évidemment plutôt dire que ‘’l’activité se développe’’ même si le résultat est le même : on empiète sur les milieux naturels qui, c’est logique, se réduisent comme une peau de chagrin ou, si l’on aime les métaphores : fondent comme neige au soleil !
Impact environnemental
Fort heureusement, parfois il y a des résistances, des oppositions locales voire parfois nationales tant les projets tiennent peu compte de l’environnement et condamnent certains milieux et espèces à une disparition pure et simple ! Bien sûr, les porteurs des projets se défendent, plaidant pour la création d’emplois (parfois très éphémères) et, minimisant très largement les dégradations environnementales pourtant irréversibles…
Notre amie Dominique nous adresse régulièrement des réactions contre de telles inepties ! Je ne résiste pas à l’envie de partager ici celle de Philippe Leleux que je trouve particulièrement juste et savoureuse :
"Ce nouveau projet de bétonisation de la dernière entrée d’Amiens sans passer par une zone commerciale et logistique est un sale projet du passé.
Depuis quelques années beaucoup de collectivités réfléchissent à l’extension folle de ces zones qui rajoutent à toutes les pollutions dans nos villes. Et beaucoup en concluent qu’il est temps de faire non seulement autrement, mais aussi le contraire. Des maires de nombreuses cités choisissent la sagesse plutôt que suivre le chemin, vieux de plus d’un demi-siècle, qui nous mène aux catastrophes écologiques bien visibles aujourd’hui. D’autres élus, comme à Amiens, sous l’étendard goudronné de monsieur Alain Gest, continuent de dérouler cette route dangereuse pour la population contre tous les avis d’experts en matières environnementales.
Je ne répéterai pas les arguments maintenant de plus en plus compris des citoyens contre ce type de projet : pollution de l’air, de la terre, de l’eau, pollution sonore, destruction de la biodiversité, destruction d’emploi stable en centre-ville par le développement du commerce en ligne, etc. Ces citoyens qui se battent partout où l’on mutile la nature aussi grossièrement, réfléchissent à l’avenir avec encore un sourire d’espoir. Ils savent qu’aujourd’hui, notre futur s’écrit autrement sur des plans d’urbanisme qu'en perpétuant la mort des sols autour des villes. Même le gouvernement le dit du bout des lèvres : il faut stopper l’artificialisation des terres ! Le mur de béton vers lequel monsieur Gest — avec les élus prêts à le suivre —, veut nous entrainer est un vieux mur qui bouche nos horizons, nos paysages et notre avenir. Il y a peu de temps, la métropole voulait assombrir et polluer notre ciel avec une usine à bitume au bord des hortillonnages. Ce triste projet a été abandonné grâce à la mobilisation de ses habitants. À croire que ces élus n'aiment pas notre ville !
Et si je dois garder un seul argument, et vous le trouverez bien sûr trop subjectif dans votre aveuglement : c’est le droit à la beauté, au plaisir de voir sa ville autrement qu’entourée de laideur. Je suis résolument contre l'horrible chape que la métropole d'Amiens s'apprête encore à couler sur notre patrimoine naturel, notre bien-être commun !’’ Philippe Leleux
N’hésitez pas à réagir vous aussi : ‘’Nature d’Ici et d’Ailleurs’’ vous laisse la parole au sujet de la déforestation, de la bétonisation, de la destruction sans fin de notre environnement…