À Aigondigné, "le chevreuil a été achevé dans mon jardin"

Publié le par Jean-Louis Schmitt

À Aigondigné, une battue au chevreuil s’est terminée dans un jardin. La propriétaire est choquée. Les chasseurs regrettent un concours de circonstances…

Le chevreuil avait été tiré et blessé lors d’une battue. Photo : archives La Nouvelle République

Près d’une semaine après, elle en est encore choquée : cette habitante d’un village d’Aigondigné a assisté samedi dernier à la mise à mort d’un chevreuil par des chasseurs, dans son jardin. L’animal y avait fini sa course, poursuivi par une meute de chiens.

Tout s’est passé très vite, en cette fin de matinée. « Le chevreuil est entré comme une flèche en cognant le portail puis le garage et il s’est retrouvé bloqué contre la clôture, explique-t-elle. Les chiens étaient dessus, c’était atroce. Les chasseurs sont arrivés sans demander la permission, en demandant où est le chevreuil. Il a été dagué là, à deux mètres de la véranda avec un cri horrible. Vous n’imaginez pas comme c’est traumatisant. »

« Abréger au plus vite les souffrances »

Cette retraitée confie qu’elle n’aimait déjà pas la chasse avant d’assister à cette scène. « Nous avons appelé la Fédération de chasse le jour même pour dénoncer ce qui s’était passé. Le président de l’ACCA est venu nous voir le lundi. Nous avons discuté. »

Mais cet échange et l’accord amiable pour les dégâts sur le portail n’ont pas apaisé le choc et la colère qu’elle ressent encore aujourd’hui. « Je ne dénonce personne en particulier, ça peut arriver dans n’importe quelle commune. Mais c’est un fait, chacun peut juger. »

À la Fédération de chasse, on admet que les chasseurs entrés dans le jardin, « ont pu être maladroits [vis-à-vis des propriétaires] mais ils ont agi pour abréger au plus vite les souffrances de l’animal, explique Frédéric Audurier, directeur technique de la Fédération départementale des chasseurs. Le chevreuil était mortellement blessé, il n’aurait pas survécu. Je comprends la position de cette personne qui n’est pas pro chasse, mais je ne vois pas de faute de l’ACCA. C’est un concours de circonstance. Les membres de l’ACCA sont très peinés que ça se soit terminé comme ça. L’animal avait été levé et tiré à un kilomètre de là ».

« On est vraiment désolés, confirme Gérald Largeau, président de l’ACCA de Thorigné. Si elle est choquée, on le comprend. C’est la première fois que cela nous arrive. Le chevreuil a traversé le village et il est entré chez des particuliers. C’était une situation exceptionnelle. »

La Nouvelle République (16.10.2021)

 

 

 

 

 

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B
Lamentable...
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F
Scandaleux ! et le président ose dire : "c'est la première fois que ça nous arrive". Il n'est pas crédible...
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D
Toujours des alibis pervers ; quand on ne veut pas faire souffrir les animaux on ne chasse pas , c’est souvent qu’ils sont blessés et vont mourir en souffrant dans un coin . En fait ces sanguinaires sont incapables de lâcher leur proie !!! … lamentable !
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J
"Abréger ses souffrances" : ainsi donc, les chasseurs reconnaissent que les animaux "souffrent" par leur faute, c'est déjà un début ! D'ici à ce qu'ils acceptent que ces mêmes animaux ont droit à une vie libre sans pour autant être la cible permanente d'un quelconque malade, il y a encore du chemin mais, comme disait l'autre, on progresse...
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C
Tu as bien raison... Bonne journée...
Z
En aucun cas ce sont des tueurs , hein!!! Non, quasiment des anges gardiens ! Ils abrègent les souffrances !!! Ils s'octroient surtout en permanence le droit de tuer! <br /> Je suis entre rage et larmes!
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J
« Il était mortellement blessé, il n’aurait pas survécu « … bon il a tout de même parcouru un kilomètre avant de se réfugier dans un jardin…heureusement, les équipes du samu ne portent pas ce genre de jugement, a postériori et pour se dédouaner, en cas d’accident de la route.
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