Un refuge pour les renards inaptes à la vie sauvage
Carine Gresse, amoureuse de la faune sauvage, travaille sur un projet de sanctuaire inédit pour les renards blessés…
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Carine Gresse, cheville ouvrière du Clos des Renardises, un refuge qu’elle espère monter pour les renards recueillis mais inaptes à un retour à la vie sauvage. Photo : Daniel Bozec
Un refuge pour les renards. Non, pas un élevage, mais un lieu où recueillir les animaux en provenance de centre de soins, « soignés mais inaptes au “relâcher”, ou ceux issus de saisies, imprégnés, maltraités », résume Carine Gresse. Ou les grandes lignes du Clos des Renardises, un projet inédit en France auquel s’attelle cette ancienne auxiliaire vétérinaire belge, installée à Villenave-d’Ornon.
Vœu pieux d’une amoureuse de la faune sauvage, singulièrement du renard ? Carine Gresse s’est prise d’affection depuis son enfance pour ce mal aimé, « la bête rousse qui dérange ou à abattre, le pilleur de poulaillers, porteur de maladies, énumère-t-elle. Il y a beaucoup d’idées reçues et tout une mythologie derrière le renard », accessoirement classé espèce nuisible dans la plupart des départements.
Projet labellisé
Bénévole passée par un centre de soins en Gironde, elle s’est mis en tête d’offrir une issue aux bêtes dûment soignées, mais qui souffrent des séquelles ne leur laissant aucune chance dans la nature, « et doivent être euthanasiées » : « Un crève-cœur pour les soigneurs. L’animal a fait le choix de vivre, mais il ne pourrait pas être autonome. »
D’où le Clos des Renardises, une idée qui fait son chemin car présentée comme l’unique « alternative à l’euthanasie ». Capacitaire renard roux, Carine Gresse a déposé les statuts de son association en janvier 2020 et ne cesse de plaider sa cause, encouragée par des « passionnés » comme des « naturalistes chevronnés », dit-elle, peaufinant les contours du refuge comme son volet pédagogique. Première récompense, le projet est retenu par le label 1 % pour la planète, un réseau d’entreprises philanthropiques.
Par ailleurs, plus de 5 000 euros sur les 10 000 espérés sont pour l’heure réunis grâce à une collecte de fonds en ligne auprès des particuliers et grâce à Alexa Tamarelle, un autre « pilier » du projet, un site serait pour l’heure pressenti en Dordogne, près de Saint-Astier, avec à la clé un enclos de 2 000 m².
Daniel Bozec/Sud Ouest.fr (16.08.2021)
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