500 000 tonnes de betteraves bientôt détruites dans la Marne et les Ardennes
À cause d'une erreur de fabrication sur un désherbant, le Ministère de l'agriculture ordonne à 300 producteurs de betteraves de Champagne-Ardenne, principalement marnais et ardennais, de détruire leur propre culture. Cela représente 500 000 tonnes de betteraves réparties sur 5.000 hectares…
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300 producteurs sont contraints de détruire les betteraves en Champagne…. Photo : Internet
C'est un véritable choc pour la filière betteravière. Pour la première fois, le Ministère de l'agriculture demande à certains producteurs, dans une grande majorité marnais et ardennais, de détruire leur propre culture. La faute à deux lots d'un herbicide non conformes…
5.000 hectares bientôt détruits
"Les producteurs ont été victimes d'une erreur d'une société qui a mis sur le marché des produits qui contenaient des molécules non homologuées, explique Cyril Cogniard, agriculteur à Pauvres (08) et président de la CGB Champagne Bourgogne, la Confédération générale des planteurs de betteraves. Ce sont des molécules que l'on n'utilise pas en Europe. Le Ministère de l'agriculture n'a pas pu se référer à des seuils pour évaluer le risque et il a donc appliqué le principe de précaution."
Résultat, 5 000 hectares de production seront détruits dans les jours à venir dans la Marne et les Ardennes entre autres, soit 500 000 tonnes de betteraves : "Ce qui est difficile c'est de détruire la plante qui est magnifique en ce moment", ajoute Cyril Cogniard.
Demande d'indemnisation
Même si les pertes représentent 1,5% de la production nationale de betteraves, elles auront quand même des conséquences un peu plus haut dans la chaîne, notamment pour Cristal Union, le groupe sucrier qui devait transformer 80% de ces plantes bientôt détruites : "C'est lourd pour le groupe, précise Bruno Lavillois. Cette opération se traduira par moins de betteraves dans nos usines, donc moins de production. Mais il n'était pas question de transiger avec la sécurité alimentaire de nos produits."
Le groupe Cristal Union et la CGB sont aujourd'hui en discussion avec l'entreprise responsable de cette erreur pour une indemnisation de toutes les pertes.
Clément Conte/France Bleu Champagne-Ardenne
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