La cité des Grèbes…
La Minute Nature de la semaine vous donne rendez-vous dans le plus grand marais de Suisse pour assister à la parade nuptiale des grèbes huppés. En route avec Julien Perrot et le biologiste Benoît Renevey…
![](https://image.over-blog.com/6k8fBOYdzPznPxP139jhrJ40A3o=/filters:no_upscale()/image%2F1972810%2F20210331%2Fob_0a0a4b_0129-grebe-huppe-fabrice-simon.jpg)
Un couple de Grèbes huppés et leurs bébés... Photo : Fabrice Simon
En cette matinée d'avril, le biologiste Benoît Renevey pose sa longue-vue sur une plateforme d'observation au cœur de la Grande Cariçaie. Cette immense zone humide préservée accueille de nombreux oiseaux d'eau tout au long de l'année.
Les Grèbes huppés sont nombreux et très actifs en ce moment : leur période de reproduction a débuté et ils ont beaucoup de tensions à évacuer. Au programme : bagarre de territoire, et parade sous forme de danse entre les couples en formation. Même chez les couples déjà formés, la parade est de mise.
Les deux grèbes se font face et secouent la tête pour débuter la danse. Ils vont ensuite, chacun de leur côté, aller chercher un brin d'algue au fond de l'eau. Ils vont alors revenir l'un vers l'autre en marchant sur l'eau, dans une posture caractéristique appelée "position du manchot" pour se coller les poitrines. Ce don d'algues sonne alors le début de la construction du nid chez les grèbes. Cette plateforme est toujours sur l'eau et ancrée à la végétation.
En hiver, les grèbes sont assez ternes, ils revêtent leur plumage nuptial au printemps avec une splendide collerette rousse. Ces oiseaux sont alors les stars du lac de Neuchâtel, où Benoît Renevey en a recensé quelques 1 600 couples ! Et comme ils forment une grande colonie, les conflits de voisinage sont monnaie courante. Heureusement ces escarmouches finissent toujours bien et chaque grèbe revient sur son petit territoire.
Le nid des grèbes sert à l'accouplement, à la ponte et à la couvaison. Les petits n'y restent pas et suivent leurs parents dès l'éclosion, on dit qu'ils sont ‘’nidifuges’’, à l'inverse d'oiseaux qui restent au nid et qui sont dit ‘’nidicoles’’. Les Grèbes ne mangent que des poissons, et leur petits aussi. Les adultes doivent donc faire avaler des plumes aux poussins pour protéger leurs estomacs des arêtes.
Julien Perrot
Vidéo : La cité des Grèbes (La Minute Nature n° 239) 4 :34
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