Journal du couvre-feu/J 80 ‘’Les petits bonheurs’’
Il est bon, de temps en temps, de se rappeler ‘’à l’ordre’’ : en effet, pour beaucoup d’entre nous, nous sommes des privilégiés de la vie mais, notre quotidien nous le fait souvent oublier, nous embarquant dans des préoccupations qui n’en sont pas vraiment et allant même jusqu’à nous gâcher l’existence ! Mes immersions dans la nature ont cette faculté de remettre ‘’les choses à plat’’ et, j’ose le dire, pour moi, c’est une véritable thérapie…
Il n’est nul besoin d’aller bien loin pour trouver un peu de calme et de s’en imprégner… Photos : JLS (Cliquez pour agrandir)
Je suis, je pense, comme tout le monde : très souvent –trop c’est évident-, je me laisse submerger par des pensées voire même des angoisses qui, à la réflexion, ne méritent pas tant d’agitation ! Il y a en effet des ‘’choses’’ de notre quotidien sur lesquelles nous pouvons agir et, d’autres, sur lesquelles nous n’avons aucune emprise, aucune espèce de contrôle ! Pourquoi dès lors, s’encombrer l’esprit avec par exemple des infos peu réjouissantes sur la marche du monde, des préoccupations au sujet de la météo trop humide ou, à l’inverse, trop sèche ? Nous n’y pouvons rien changer, il est donc parfaitement inutile de se lamenter à ce sujet !
Il en est de même concernant les nouvelles de la crise sanitaire qui, depuis plus d’an an déjà, fait rage un peu partout sur la planète : nous avons, chacun à notre niveau, la possibilité de limiter les contacts et, le cas échéant, de se protéger de notre mieux ! Mais, au-delà, comment pouvons-nous agir sur la crise elle-même ? Actuellement, on mise sur la vaccination en la présentant comme LE remède miracle ! L’ennui, c’est que le virus mute bien plus vite que la vaccination n’avance : quel crédit peut-on dès lors encore donner aux divers vaccins qui font leur apparition sur le ‘’marché’’ ?
Que chacun agisse donc en son âme et conscience : pour ma part, je continuerai à éviter les lieux trop fréquentés à mon goût de même que je me refuserai à tomber dans une espèce de sinistrose malsaine qui ne peut être que mauvaise conseillère...
Mes immersions dans la nature, je l’ai déjà dit, sont de précieuses parenthèses : il n’est bien entendu pas question de se mettre la tête dans le sable mais, juste, de continuer à mener une vie à peu près normale en dépit de toutes les restrictions qui nous sont imposées ! Pour l’heure, nous pouvons encore recharger nos batteries dans cette nature qui s’éveille sur un nouveau printemps : si, comme moi, cela peut vous aider à ‘’tenir le coup’’, alors, surtout, surtout ne vous privez pas de ces mille petits bonheurs que nous offre cette somptueuse saison…
Perce-neige et nivéoles fleurissent encore : ces jolies fleurs blanches qui sont un peu les ‘’messagères du printemps’’, ont de tous temps suscité bien des histoires et des légendes ! En voici une qui nous vient de Roumanie :
Il y a fort longtemps, un premier mars, un beau perce-neige, blanc et gentil, sortit de dessous la neige dans la forêt. Le vent d'hiver le vit, se mit en colère et déclencha une tempête de neige sur la fleur. Le gentil perce-neige mordu par le froid cria. La bonne fée Zina Primavara entendit la fleur sangloter et lui demanda : "Pourquoi pleures-tu ? ". "Je suis couvert de neige et meurs de froid" répondit le perce-neige. La fée Primavara ôta la neige de sur la fleur. Tandis qu'elle faisait cela, elle se blessa au doigt contre un petit caillou tranchant caché à côté du perce-neige : son sang tomba sur la racine de la fleur la réchauffant, et le perce-neige revint à la vie. Et, ce jour-là, le printemps l'emporta sur l'hiver…
Une curieuse frénésie semble s’emparer de l’avifaune : quelques oiseaux migrateurs sont déjà de retour et, depuis les champs, les alouettes montent haut dans le ciel en chantant… Quatre faucons crécerelles paradent bruyamment tandis que, du sommet d’un arbre, le bruant jaune lance son chant monotone !
De plus en plus de prés sont, hélas, retournés pour y semer des céréales, voir du ray-grass qui servira de fourrage : ces ‘’prairies temporaires’’, grâce à leur grande valeur fourragère, sont très prisées par les éleveurs qui peuvent y effectuer plusieurs coupes successives. Elles sont, en revanche, d’une extrême pauvreté floristique ce qui ne permet pas à la biodiversité -et notamment aux insectes – d’y vivre… Les chevreuils semblent eux aussi se demander où est passé la bonne herbe qui, il y a peu encore, se trouvait là !
Dès les beaux jours, un des premiers papillons à faire son apparition est le Citron (Gonepteryx rhamni) : celui-ci peut vivre jusqu’à douze mois ce qui en fait un recordman de longévité avec une période d’hivernation à l’état d’imago qu’il passe de préférence dans les lierres, les houx et autres arbustes au feuillage persistant (plantes sempervirentes) !
Le Vulcain (Vanessa atalanta) quant à lui, est un papillon migrateur qui, au printemps, arrive d’Afrique du Nord ! Il profite des vents dominants pour traverser le détroit de Gibraltar et, certains, traversent notre pays puis l’Allemagne à destination des pays nordiques ! Belle prouesse pour ce joli papillon relativement commun…
Si vous avez apprécié cette publication,
partagez-là avec vos amis et connaissances !
Si vous souhaitez être informé dès la parution d’un nouvel article,
Abonnez-vous !
C’est simple et, naturellement, gratuit !