Journal du couvre-feu/J 78 ‘’De retour dans la nature’’
Après une interruption -bien involontaire- de balades durant quelques semaines, j’ai repris, avec grand bonheur, mes longues déambulations autour du village et, à l’occasion, un peu plus loin aussi !
Matin gris, matin blême, matin lumineux… les jours se suivent et jamais ne se ressemblent ! Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)
Marcher… Mettre un pied devant l’autre sans se poser de question sur cet automatisme qui nous fait avancer, quel enchantement ! C’est lorsque cet automatisme dysfonctionne qu’on prend vraiment la mesure de ce que marcher signifie… Pour ma part, voilà trente ans que j’ai pris conscience de ce cadeau inestimable dont nous disposons pour nous déplacer : c’est lors de la première ‘’panne’’ de cette machine suite à une ‘’poussée’’ –je ne savais pas alors ce qu’était une poussée ni même ce qui se cachait derrière ce curieux acronyme de ‘’SEP’’…- que je me suis rebellé !
Passé le coup de massue du diagnostic, je me refusais de toutes mes forces de devoir me passer de mes jambes : il me fallait donc à tout prix réapprendre à m’en servir et, comme la marche m’était alors trop difficile, c’est grâce à la pratique du VTT que j’ai, malgré des semaines d’inactivité, pu recouvrer et conserver ensuite, un minimum de musculature…
Au fil des ans, j’ai appris à connaître la maladie, sournoise, tapie dans l’ombre et toujours prête à se manifester si on n’y prenait garde : une fatigue trop grande, le stress, une émotion trop forte… tout cela constituait un véritable poison facilitant les rechutes et la douloureuse immobilisation qui s’en suivait ! Il fallait donc aussi apprendre à gérer son quotidien et son affect et pour cela –comme pour tout le reste d’ailleurs- j’étais remarquablement accompagné : Michèle m’a probablement sauvé car, outre la maladie elle-même, une autre n’attendait qu’un petit relâchement pour s’immiscer dans le moindre interstice : la dépression…
Grâce à ma compagne, j’en ai été épargné et, grâce à un changement radical de vie –dont la suppression de la consommation de produits carnés- que nous avons effectué ensemble, main dans la main, je suis encore là aujourd’hui pour vous en parler ! Mais, revenons à la marche car ‘’sauvé’’ ne veut pas dire ‘’guéri’’ et, en l’occurrence, des ‘’poussées’’ me tombent encore régulièrement dessus sans prévenir m’empêchant de jouir de cette joie simple qu’est ‘’marcher’’ !
Après chaque épreuve, je dois, dans un premier temps, me faire violence pour ressortir mais, il suffit qu’un coin de ciel bleu se montre et que, dehors, les oiseaux s’agitent pour que la motivation revienne. Et, là, c’est à chaque fois un réel enchantement car, on a beau dire que l’environnement ne change guère, en quelques jours seulement, il évolue en fait profondément !
Les premières fleurs, les arbres, les haies, les insectes, les oiseaux, une mare, un lièvre qui s’enfuit… tout est sujet à éblouissement et je vous souhaite du fond du cœur de retrouver, vous aussi, cette âme d’enfant qui découvre la vie autour de lui et s’en émerveille, les yeux pétillant d’étoiles…
A suivre demain : ‘’Mes amis les chevreuils’’
Je dédie cette page et ces photos à ‘’Pépère’’ Marcel..
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