Geoffroy Delorme, un homme parmi les chevreuils
Geoffroy Delorme n’a pas 20 ans quand il aperçoit, dans la forêt de Louviers en Normandie un chevreuil. Le jeune homme et l’animal s’apprivoisent, et le chevreuil lui ouvre les portes de la forêt et du monde fascinant de ses semblables. Geoffroy s’installe parmi eux et son expérience immersive va durer sept ans…
Geoffroy Delorme, photographe, conférencier auteur de "L'homme-chevreuil" paru aux éditions des Arènes. Photo : Geoffroy Delorme
C’est l’histoire d’un jeune homme solitaire qui ne se sent jamais aussi bien que lorsqu’il part explorer la forêt juste à côté de la maison familiale. Il y passe tellement de temps que la faune s’habitue à sa présence. Un jour, il rencontre un chevreuil plus curieux, moins craintif que les autres. Le jeune homme et l'animal s'apprivoisent. Geoffroy lui donne un nom : Daguet ! Au fil des mois entre le jeune homme et l’animal un lien se crée. A tel point que le cervidé lui ouvre les portes de la forêt et lui donne accès au monde fascinant de ses congénères.
C’est ainsi que pendant 7 ans, notre jeune homme, Geoffroy Delorme a vécu au côté d’un groupe de chevreuil dans la forêt de Louviers en Normandie. Sans tente, ni abri, ni même un sac de couchage ou une couverture, il a appris à survivre en suivant l’exemple de ces animaux sauvages pour se nourrir, dormir ou se protéger. Il acquiert une connaissance unique de ces animaux et de leur mode de vie, il les observe, les photographie et communique avec eux. Il apprend à partager leurs joies, leurs peines et leurs peurs…
Une expérience étonnante qu’il livre dans un ouvrage intitulé L’homme-chevreuil paru il y a quelques jours aux éditions Les arènes.
« Qui a vu un chevreuil, à la lisière d'un bois, sauter un haut grillage pour aller viander dans un champ ne saurait oublier ce bond splendide, le col tendu, les genoux avant rassemblés jusqu'à presque toucher la gorge, l'ascension apparemment lente, prodigieusement aisée qui soulève en oblique le corps fauve, le repli brusque des pattes arrière au passer du fil barbelé, tandis qu'à l'avant-train les pattes déjà se déploient et s'allongent pour recevoir —basculant, inversant vers la descente l'oblique du corps jusqu'alors ascendant— le poids de l'animal qui va reprendre terre. C'est un enchantement pour les yeux. La grâce, la force et l'efficacité touchent ici à leur perfection. Quel athlète qui puisse y atteindre ? La volonté, le cœur, l'intelligence, les dons physiques les plus rares ne rejoindront jamais cette naturelle et facile beauté... » Maurice Genevoix (Extrait de son ‘’Tendre Bestiaire ‘’)
Voir aussi ‘’Dans l’intimité des chevreuils’’
Vidéo : Geoffroy Delorme, photographe animalier (5 :50)
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