Reconfinement Acte 2/J 45-Libres ?
Régulièrement, lorsque j’écoute la radio, j’entends une pub complètement surréaliste : je n’ai pas encore eu droit aux ‘’chapons’’ ni au ‘’foie gras’’ malgré l’approche des fêtes de fin d’année : il est vrai que, cette année, l’ambiance est vaguement plombée et ternie par la crise sanitaire…
Des poules (et un coq) libres, pardi, je sais ce que c’est ! Je ne suis pas sûr que les acteurs de ce spot publicitaire, le sachent, eux… Photo : JLS (Cliquez pour agrandir)
Mais, revenons-en à la pub en question qui met en scène non pas des agriculteurs mais, paraît-il, d’authentiques ‘’fermiers’’ et leurs familles qui ne font RIEN ! Rien que d’élever des poulets en ‘’liberté’’ disent-ils d’une seule voix, parce que, évidemment, chez L… « On ne fait rien comme les autres ».
Ben voyons, comme j’aimerai les croire ces braves ‘’fermiers’’ qui semblent si heureux de ne pas faire grand-chose hormis d’élever leurs volailles dans le strict respect des règles et en veillant scrupuleusement sur le bien-être de leurs oiseaux ! J’aimerai les croire mais j’ai comme un doute car, des poulets « libres par nature » et donc non issus d’élevage en batterie, avouez que ça interpelle surtout lorsque lesdits poulets alimentent les rayonnages des super et des hypermarchés…
En fait, pour les suppliciés –les poulets élevés en batterie ou non-, la destinée est bien entendu la même : pour un très grand nombre, ils finiront sur une table quant aux invendus, soit ils seront cédés à bas prix à des rôtisseurs soit ils seront tout bonnement jetés à la benne et aspergés d’un quelconque produit les rendant impropres à la consommation (il ne faudrait tout de même pas que les ‘’gueux’’ prennent l’habitude de se servir dans les poubelles des supermarchés !)… Beaucoup d’animaux naissent, vivent (dans des conditions atroces) et meurent (en étant préalablement maltraités…) ainsi chaque jour pour être, en définitive, jetés !
Le gaspillage alimentaire est un scandale abominable mais… ce n’est pas le sujet du jour qui porte plutôt sur ces ‘’fermiers’’ heureux et nullement débordés par l’activité ! Une vie quasiment de rêve, non ?
Aussi, régulièrement choqué par la condition de précarité d’agriculteurs souvent poussés au suicide, je lance donc cet appel solennel à tous les désespérés de la profession : faites comme les poulets de L… : vivez libres !
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