Ours abattus dans les Pyrénées : des associations demandent leur remplacement et l'avancée des enquêtes
Les associations de défense des animaux FERUS et Pays de l'Ours-ADET réagissent après la mort d'une ourse tuée par balles ce week-end dans les Pyrénées espagnoles. Elles demandent son remplacement ainsi que l'avancée des enquêtes pour les autres ours abattus cette année dans la région…
Sarousse, une ourse introduite en 2006 dans le Val d'Aran a été abattue ce dimanche par un chasseur lors d'une battue aux sangliers dans la vallée de Bardaji, en Espagne. Le chasseur invoque la légitime défense face à l'animal et une nécropsie doit être réalisée ce lundi par les techniciens du gouvernement d'Aragon, la province où le plantigrade a été retrouvé.
Troisième ours abattu par balles dans les Pyrénées
Il s'agit donc du troisième ours abattu par balles dans les Pyrénées en 2020. Cachou, un autre ours a été abattu dans le Val d'Aran espagnol et un troisième plantigrade a été retrouvé mort à Ustou en Ariège au printemps dernier. "Une année noire" pour la population d'ours des Pyrénées selon les associations de défense des animaux, FERUS et Pays de l'Ours-Adet en tête.
Dans un communiqué, elles réclament désormais leur remplacement immédiat, conformément aux engagements du Plan Ours pris par les gouvernements français et espagnol. Les associations demandent aussi à ce que les enquêtes sur toutes ces morts continuent d'avancer et que la lumière soit faite le plus rapidement possible, en rappelant que la population d’ours pyrénéenne reste classée "en danger critique d’extinction". On compte en effet plus d'une cinquantaine d'ours bruns dans les Pyrénées, la plupart vivant du côté de l'Ariège.
« Il faut qu'on sache clairement ce qui s'est passé, ça commence à être le cas pour l'affaire de l'ours Cachou. Malheureusement, ce n'est pas du tout le cas pour ce qui s'est passé en Ariège au printemps, on a aucune information à ce sujet et nous sommes évidemment inquiets » Alain Reynes, directeur de l'association Pays de l'Ours Adet dans les Pyrénées.
Les associations demandent également le remplacement rapide de ces ours, étant donné que la population locale est encore trop faible pour supporter ce type d'accident. "Les gouvernements français et espagnols n'ont pas encore pris la mesure de la situation" selon Alain Reynes. "Cette population, il faut l'accompagner et lui donner une nouvelle dynamique".
Pour rappel, le meurtre d'un animal est considéré comme un délit en France. Pour l'ours tué par balle à Ustou, le tueur de l'animal encourt jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende…
Marius Delaunay/France Bleu Occitanie (30.11.2020)
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