Reconfinement Acte2/J 30-Un peu de couleur
Lorsque le gris domine et que la brume peine à se dissiper, la moindre tache de couleur réchauffe instantanément le cœur : j’aime ce bref moment qui précède le lever du jour et où l’horizon semble soudain s’enflammer ! Instants fugaces certes mais d’une beauté véritablement surréaliste…
Aux arbres, les feuilles avaient vaillamment résisté : quelques nuits avec des températures négatives et voilà que le plus grand nombre a jeté l’éponge et se retrouve au sol : les bruyantes souffleuses vont pouvoir reprendre du service ce qui peut se comprendre en ville où le risque de chutes par glissade s’en trouve accrue mais, à la campagne, j’avoue que ce ‘’’nettoyage’’ parfaitement inutile puisque le vent s’en charge très bien, me dépasse complètement !
Mais, ce n’est pas le sujet du jour puisqu’au contraire, je souhaitais évoquer ici quelque chose de plus joyeux que ces pétaradants engins : la couleur de cette saison où, justement, les nuances se font rares !
Tous comme leurs chants, les oiseaux se font plus rares ou, tout du moins plus discrets… Pour l’observateur un peu attentif, ils sont pourtant bien là : le Rougegorge et son poitrail orangé, la Mésange charbonnière ou le jaune et le noir forment un agréable contraste, la Mésange bleue où le bleu –justement- et la jaune-vert s’harmonise parfaitement…
Lorsque le pic épeiche s’enfuit en un vol ondulant, c’est certes le noir et blanc qui prime mais la petite pointe de rouge de la calotte d’un jeune de l’année est probablement l’œuvre d’un peintre malicieux qui a également ajouté une petite touche de cette même couleur sous la queue !
En fait, des couleurs il y en bel et bien mais, il est vrai qu’il faut un peu les chercher ! Parfois, toutefois, elles se révèlent davantage : c’est le cas lorsqu’apparaît cette ‘’tache’’ jaune sur fond d’azur ! C’est un Bruant jaune et que j’ai tout d’abord confondu avec un Serin Cini… Mais, au fond, qu’importe leur nom : l’oiseau, superbe dans sa livrée jaune-citron, apporte une petite touche d’exotisme dans ce paysage que j’affectionne mais qui, au fil des années, se métamorphose et s’appauvrit considérablement…
Le Bruant jaune (Emberiza citrinella) est en régression notable depuis les années 1980 : en causes principalement la modification (l’intensification) des pratiques agricoles qui homogénéise les paysages ainsi que les pulvérisations d’insecticides… Photos : JLS (Cliquez pour agrandir)
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