Reconfinement Acte 2reco/J 11
J’ai apprécié ce week-end sans coups de feu dans les environs : habituellement, mes balades sont gâchées chaque fin de semaine par les battues qui ont lieu autour du village ! Malgré les dérogations réclamées et bien sûr obtenues par les chasseurs, les rassemblements coutumiers n’ont donc pas eu lieu par ici. Oh, bien sûr, je sais bien que ce n’est que partie remise et que, dès lors que les mesures sanitaires seront allégées, ces horribles traques reprendront et cela me mortifie par avance…
Il n’empêche que je savoure littéralement ces grands moments de calme à marcher autour du village ! L’heure est évidemment toujours bien trop courte surtout lorsque, comme aujourd’hui, la lumière est belle…
Je me suis beaucoup attardé près d’une haie où la vie semblait bien plus intense que dans les prés alentours ou paissent encore nombre de génisses : mis à part quelques Etourneaux sansonnets qui profitent des insectes eux-mêmes attirés par la présence des bovins ainsi que quelques Corneilles posées sur des piquets de parc, je n’ai rien repéré de bien intéressant !
En revanche, un groupe de Grives s’est envolé à grand bruit dès que je me suis approché de la haie mixte composée d’érables, d’églantiers, d’aubépines et de prunelliers et où grimpent également du lierre et de la clématite ! Tous ces végétaux regorgent actuellement de baies en grande quantité ce qui, forcément, attirent de nombreux amateurs : Merles et Grives bien sûr mais, le Rougegorge se fait entendre également de même que des Pinsons des arbres et de nombreuses mésanges (principalement des charbonnières et des bleues) ! La haie ne sert bien sûr pas seulement de garde-manger mais également de refuge difficilement accessible aux prédateurs…
Je m’intéresse aujourd’hui principalement aux prunelliers qui sont très fournis en fruits : rares sont les amateurs –humains j’entends- qui viennent encore en cueillir ! Jadis, lorsque les bouilleurs de cru étaient encore légion dans chaque village, ces baies étaient localement assez prisées et rarement, on les ‘’laissait se perdre’’ ! Il en était d’ailleurs de même pour l’ensemble des fruits qui, tous avaient une quelconque destination : confiture, conserves, liqueur, eau-de-vie, compotes et tartes bien sûr aussi…
Les baies des prunelliers se ramassent à l'automne lorsqu'elles sont bien foncées, idéalement avant les gelées mais si elles gèlent ce n'est que mieux car ça les rend moins âpres et moins astringentes… Photos : JLS (Cliquez pour agrandir)
Désormais, beaucoup de fruits pourrissent au sol faute de gourmands prêt à se baisser pour les ramasser ou, pour les cynorrhodons, mûres ou les prunelles, de s’écorcher les mains et les bras pour les récolter ! Du reste, le plus grand nombre ne saurait d’ailleurs pas qu’en faire : passent encore pour les mûres mais, les églantines et les drupes de prunelles, rares sont les gens qui savent encore les transformer…
Pour l’épine noire –notre prunellier-, la chair des drupes étant de surcroît très astringente, ces fruits n’ont qu’un succès très relatif auprès des consommateurs ! Tant mieux pour les oiseaux qui en sont friands à qui cela fait une nourriture pour une partie de l’hiver !
Si toutefois vous souhaitez vous lancer, je vous renvoie à Internet où vous trouverez quantité de recettes sur toutes ces baies et fruits parfois oubliés ; vous pouvez également partager vos diverses réalisations via les commentaires ci-dessous…
Le bois du prunellier était jadis utilisé pour fabriquer les dents des râteaux à foin et les feuilles comme substitut au thé… Photos : JLS (Cliquez pour agrandir)
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