Reconfinement Acte 2/J 09
Je vous parlais l’autre jour du Corbeaux freux que je ne me lasse pas d’observer… Il est un autre ‘’mal aimé’’ que j’affectionne tout particulièrement et dont j’ai déjà eu l’occasion de vous parler ici même, c’est l’Etourneau sansonnet…
Il a maintenant fuit le jardin où il a niché au printemps (voir ICI) : c’était lors d’un autre confinement… Désormais, s’il passe faire un tour sur la pelouse de temps en temps pour y prélever quelques vers de terre ou pour voir s’il y a quelque chose à son goût qui traîne par-là, il se fait davantage remarquer dans le tremble voisin où, en grand nombre, l’espèce tient régulièrement conciliabule ! Il est difficile de ne pas les entendre tant leurs colloques sont animés : à l’instar des humains, lorsqu’ils sont plusieurs dizaines (ou centaines…) à s’exprimer en même temps, le volume sonore devient rapidement assourdissant !
En revanche, lorsque l’un d’eux s’isole et pousse la chansonnette, quel bonheur ! On a l’impression qu’il s’égosille juste pour son propre plaisir et c’est tout simplement magnifique… C’est que son répertoire est très varié et d’inspiration on ne peut plus éclectique… et je ne parle même pas de ses surprenantes et troublantes imitations !
Mais, il faut l’estimer pour l’apprécier et, ça, c’est une autre histoire car, comme je le mentionnais plus haut, l’oiseau est aussi mal-aimé et certains profitent de son statut de ‘’nuisible’’ (pardon : « espèce susceptible d’occasionner des dégâts »…) pour réaliser d’abominables cartons : il peut en effet être ‘’détruit’’ en période de chasse mais, dans les faits, il peut malheureusement être piégé ou tiré toute l’année ! No comment…
L’étourneau est réputé être un des champions de l’imitation de sons : il est parfaitement capable de reproduire le bruit d’une alarme de voiture, les vocalisations d’autres oiseaux comme le merle, le loriot ou encore de la buse variable… Photos : JLS (Cliquez pour agrandir)
Le saviez-vous ?
« En Angleterre, le propriétaire d’un étourneau sansonnet a réussi à faire apprendre plusieurs mots et même des comptines à son protégé. Son imitation de la sonnerie du téléphone était tellement parfaite qu’elle amenait immanquablement son maître à décrocher le récepteur... L’étourneau le plus célèbre est probablement celui que possédait le grand Wolfgang Amadeus Mozart. Dans le relevé de ses dépenses du 27 mai 1784, le compositeur avait noté l’achat de l’oiseau dans une animalerie. On raconte qu’il avait été séduit par ce chanteur capable d’imiter les parties de son Concerto pour piano n° 17 en sol majeur. On ignore toutefois comment le volatile avait réussi à apprendre ces notes. Il avait peut-être déjà entendu Mozart siffler ou chantonner ses partitions, selon son habitude, alors qu’il s’était arrêté dans l’animalerie. On ignore l’influence qu’a pu exercer l’oiseau sur la musique du compositeur mais il semble que ce dernier y était très attaché. A sa mort, l’étourneau fut enterré avec cérémonie et Mozart lui dédia même un poème… »
Petit extrait de « La vie des oiseaux » de Sir David Attenborough
Si vous avez apprécié cette publication,
partagez-là avec vos amis et connaissances !
Si vous souhaitez être informé dès la parution d’un nouvel article,
Abonnez-vous !
C’est simple et, naturellement, gratuit !