« One Health » : pour une seule santé humaine, animale et environnementale
Né dans les années 2000, ce mouvement prône une approche globale pour limiter les risques de pandémie. Explications.
Pour une seule santé humaine, animale et environnementale. Photo : Pamela Joe McFarlane/Getty
Le concept n’est pas nouveau mais il refait surface, forcément… le Covid-19 est passé par là ! Sans que la chaîne de transmission soit parfaitement établie, on considère aujourd’hui que ce coronavirus est passé de l’animal à l’humain, et que ce passage a été rendu possible par un certain nombre de facteurs aggravant : atteintes à la biodiversité, déforestation, hyper mobilité… Un chiffre traduit cela : 60% des maladies infectieuses humaines sont zoonotiques. C’est-à-dire qu’elles ont été transmises de l’animal à l’Homme. C’est le cas d’Ebola, du VIH, de la grippe et du Covid.
« Une seule santé », part d'un constat : les interdépendances
En considérant en effet que santé animale, humaine mais aussi celle des écosystèmes sont interdépendantes. C’est d’ailleurs la définition de l’écologie au passage : « la science ayant pour objet l’étude des êtres vivants (animaux, végétaux, micro-organismes) avec leur environnement, ainsi qu’avec les autres êtres vivants » (Larousse).
Ce mouvement est né dans les années 2000, il prône donc la prise en compte des interdépendances entre santé animale, humaine et environnementale, notamment dans le but de limiter l’émergence de nouvelles pandémies.
L’OMS pousse d’ailleurs en ce sens, mais c’est un changement de paradigme car si on retrouve tout de même de la transversalité notamment en temps de crise, on est encore loin d’une vision globale systémique dans la prévention des pandémies qui intégrerait donc des professionnels de la santé animale, végétale, publique mais aussi environnementale : vétérinaires, épidémiologistes, statisticiens, entomologistes, sociologues, politiques… la liste est longue.
Organisation complexe pour traiter de problèmes complexes
Pour passer de la gestion de l’urgence à l’anticipation des risques, c’est ce qu’a expliqué Coralie Martin, parasitologue au muséum national d’Histoire Naturelle, Présidente de la société française de parasitologie.
Quand on prend quelques mètres de recul avec ce concept et qu’on le confronte à la définition de l’écologie… on parle un peu de la même chose au final. On l’oublie souvent mais l’écologie c’est ça : avoir une approche globale entre les êtres vivants et nos écosystèmes…
Valère Corréard*/France Inter
*Social Lab, le dimanche à 6h49 sur France Inter
► Pour retrouver la version longue de l’interview de Coralie Martin, parasitologue au Muséum national d’Histoire Naturelle, Présidente de la société française de parasitologie, c'est sur ICI
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