Face au risque de grippe aviaire, l'utilisation de canards appelants interdite dans 83 communes de la Somme
Depuis ce lundi, la France est placée en niveau modéré au risque d'introduction de la grippe aviaire. Conséquence : interdiction d'utiliser des appelants, de transporter ou lâcher des gibiers à plumes dans 83 communes de la Somme…
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Une hutte semi-enterrée en bord de mare pour accueillir du gibier d'eau. Photo : Stéphane Barbereau/Radio France
Face au risque de grippe aviaire, des mesures de prévention sont prises en France.
Le 20 octobre, le virus a été détecté sur deux cygnes blancs tuberculés aux Pays-Bas. Le ministère de l'agriculture augmente donc le niveau de risque d'introduction du virus influenza aviaire par l'avifaune de "négligeable" à "modéré" en France. Des mesures sont donc prises dans toutes les communes situées dans des zones dites à risque particulier (ZRP). Elles sont 42 dans la Somme.
Ainsi dans ces communes, la claustration, c'est-à-dire l'enfermement, ou la protection des élevages de volailles par un filet est obligatoire, les rassemblements d'oiseaux, par exemple pour des concours ou des expositions, sont interdits. Interdiction, également de faire participer des oiseaux originaires de ZRP à des rassemblements organisés dans le reste du pays. Mais surtout, le transport ou le lâcher de gibiers à plumes et l'utilisation d'appelant sont prohibés. Les chasseurs au gibier d'eau, nombreux dans le département, ne peuvent donc pas utiliser de canards appelants, censés attirer le gibier.
Une rencontre mardi pour réclamer des dérogations pour les chasseurs
Le ministère de l'agriculture rappelle dans un communiqué qu'à "ce jour, la France est indemne d'influenza aviaire" et que la "consommation de viande, foie gras et œufs ne présente aucun risque pour l'homme".
Enfin, dans toute la France, une surveillance quotidienne des élevages commerciaux est obligatoire, tout comme la vaccination dans les zoos pour des oiseaux ne pouvant pas être confinés ou protégés sous filer.
Une rencontre doit avoir lieu ce mardi 27 octobre entre Willy Schraen, le président de la fédération nationale des chasseurs et la Direction Générale de l'Alimentation, qui relève du ministère de l'Agriculture, pour tenter d'obtenir des dérogations pour les chasseurs.
Hortense Crépin/France Bleu Picardie (26.10.2020)
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